Paris : un chauffeur de bus RATP menacé par un individu armé d’un fusil à pompe
Un chauffeur de bus de la RATP a été menacé avec un fusil à pompe, ce mercredi à Paris, a appris Le Figaro auprès de sources concordantes. Les faits se sont déroulés rue Chardon Lagache à l’arrêt «Église d’Auteuil», dans le 16e arrondissement. L’individu menaçant a été placé en garde à vue. Contacté par Le Figaro, le parquet de Paris n’a pas encore répondu à nos sollicitations.
Aux alentours de 22h45, le conducteur et des passagers du bus ont remarqué qu’un individu se tenait sur la voie publique et pointait un fusil à pompe en direction du bus, nous indique une source policière. Le chauffeur a toutefois poursuivi son trajet et a informé les forces de l’ordre. Entre-temps, l’homme avait déjà quitté les lieux.
Alcoolisé
Après plusieurs recherches, un équipage de police a finalement retrouvé l’individu en question. Ce dernier, visiblement sous l’emprise d’alcool, a refusé le contrôle des policiers et a dû être «maîtrisé afin d’être interpellé», poursuit cette même source. Interrogé par les forces de l’ordre, le suspect n’a pas donné d’explications quant à son comportement. L’arme n’a pas été retrouvée, a-t-on appris.
Dans un document interne de la RATP rédigé après chaque incident et que Le Figaro a pu consulter, il est écrit que l’agent a bien été pris en charge afin de déposer plainte. Par ailleurs, il lui a été demandé de rentrer directement, mais ce dernier a préféré terminer sa course jusqu’au terminus à Porte de France (13e).
«Des agressions de plus en plus graves ne cessent d’augmenter. On n’oublie pas il n’y a pas si longtemps, lorsqu'un individu avait tiré sur des bus . Aujourd’hui c’est un chauffeur qui se fait menacer avec un fusil à pompe», a réagi Ahmed Berrahal, un syndicaliste de la CGT RATP. «Aujourd’hui les chauffeurs de bus vont au travail la boule au ventre parce qu’ils se disent qu’un jour, l’un d’eux va se faire agresser et perdre la vie», a-t-il déploré en déclarant qu’il y avait au moins quatre agressions par jour. «Nous, on vient pour travailler et transporter les usagers. Pas se faire tabasser ou braquer avec un fusil à pompe.»