Refus d’obtempérer, rodéos, stupéfiants… La route, reflet de l’«ensauvagement» de la société

Faudrait-il systématiquement renvoyer devant les assises les chauffards dont les comportements dangereux ont coûté la vie à des victimes ? Cette question, absente il y a quelques années, est désormais récurrente dans les débats, tant la violence routière s’est aggravée en France. À l’heure où le nombre de tués a pourtant considérablement chuté sur le réseau, passant de 18.034 en 1972 à 3167 en 2023, la route devient paradoxalement le lieu de tous les dangers, là où la transgression des interdits va jusqu’à provoquer l’irréparable. On prend ainsi le volant sous l’emprise de la drogue, comme l’humoriste Pierre Palmade, jugé le 20 novembre prochain à Melun ; ou bien ivre, comme le conducteur qui a tué le fils du chef étoilé Yannick Alléno, dont le procès vient de se tenir à Paris. Ou encore on lance sa moto sur un passage piéton en faisant une roue arrière, quitte à tuer une fillette de 7 ans, comme cet été à Vallauris (Alpes-Maritimes).