Football aux JO 2024 : énorme désillusion pour les Françaises, tombées dans le piège du Brésil et encore éliminées en quarts de finale
La malédiction a encore frappé. Favorite de son quart de finale contre le Brésil, l'équipe de France a de nouveau connu les affres d'une élimination à ce stade d'une grande compétition, samedi 3 août, après une courte défaite concédée en fin de match (0-1) à Nantes. Un énième crève-cœur pour cette sélection tricolore, qui rêvait de décrocher à domicile la première médaille olympique de son histoire.

Celui-ci risque néanmoins d'être particulièrement dur à digérer. Alors que la domination bleue se faisait de plus en plus forte sur la cage brésilienne en seconde période, on imaginait mal comment les Auriverdes pourraient faire vaciller des Françaises au bilan immaculé dans la confrontation. Et pourtant, le coup de poignard est venu à la suite d'une mésentente entre Elisa De Almeida et Griedge Mbock, profitant à Gabi Portilho pour crucifier Constance Picaud, titulaire du soir dans les buts (82e, 0-1).
Une juste récompense de l'audace de la milieu, déjà passée proche de marquer sur une première erreur de Wendie Renard plus tôt (64e), et qui a ensuite touché le poteau durant les 16 minutes de temps additionnel. Le plan des Sud-Américaines - aux antipodes d'un football bercé à la samba - était simple mais bien ficelé : faire déjouer les Bleues à coup de taquets et cela a fini par marcher.
Dans la douceur de La Beaujoire à guichets fermés (environ 33 000 personnes), le public canari a d'ailleurs joué son rôle à fond, forçant sa nature pour accompagner d'une vive clameur chaque menace portée sur le camp jaune et vert. Sans oublier de conspuer la foutitude de fautes et de temps mort qui ont émaillé une partie volontairement hachée par la Seleçao.
Un pénalty manqué par Karchaoui
En première période, Sakina Karchaoui a bien eu l'occasion de punir cette aggresivité sur un pénalty obtenu par Delphine Cascarino, découpée dans la surface (12e). Mais c'était sans compter sur une attente de plus trois minutes pour un contrôle de l'arbitrage vidéo après lequel sa tentative a été repoussée par la gardienne adverse (16e).
Le début d'un nouveau scénario cauchemar qui a ensuite vu les joueueses tricolores heurter les montants par deux fois avec un coup de casque de Griedge Mbock sur la transversale (41e) et un centre de Sakina Karchaoui (70e). Entre temps, Marie-Antoinette Katoto était passée proche d'endosser le costume d'héroïne d'une reprise de la tête (60e). En vain

Déjà éliminée en quarts de finale lors de la dernière Coupe du monde en 2023, l'équipe de France n'ouvrira pas son palmarès sous les ordres d'Hervé Renard. En fin de contrat après seize mois à son poste, le sélectionneur se retire sur cet échec, tandis que les Brésiliennes disputeront la demi-finale à Marseille contre l'Espagne. Douze ans plus tard, la frustration de la quatrième place de Londres n'a toujours pas été atténuée par une épopée réussie.