Le musée national du Yémen endommagé par des frappes israéliennes
Le musée national du Yémen a été lourdement endommagé le 10 septembre dernier à la suite d’une série de frappes aériennes envoyées par Tsahal sur Sanaa, la capitale du pays, comme l’annonce le ministère de la Culture houthi. Cette attaque, ayant fait 46 morts et 165 blessés dans les alentours, a complètement détruit les fenêtres et les portes de ce bâtiment abritant l’une des plus grandes collections d’artefact de la région depuis 1971.
Des images relayées par l’Associated Press montrent la cour du musée jonchée de débris. Les barrières promotionnelles des différentes expositions ont également été décrochées des murs, tandis que la structure du bâtiment a résisté aux bombardements. Selon les informations locales relayées par ARTNews, la vieille ville de Sanaa, classée au patrimoine mondial de l’Unesco et épicentre de l’islam aux VIIe et VIIIe siècles, a été épargnée des bombardements.
Inaction de l’UNESCO
Un porte-parole de l’UNESCO a déclaré auprès du journal The Art Newspaper que l’organisation n’avait « pas encore été en mesure de vérifier les dommages causés au patrimoine culturel » en raison de la suspension de ses activités dans les zones contrôlées par les Houthis, qui ont arrêté quatre membres des forces onusiennes. Plus tôt, le ministère de la Culture du Yémen lui avait demandé de condamner cette frappe aérienne et de prendre des mesures pour assurer la préservation des biens culturels du pays.
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De nombreux sites archéologiques et patrimoniaux sont vulnérables au pillage et aux intempéries en raison de la guerre civile yéménite qui oppose depuis 2014 les forces armées du président Abdrabbo Mansour Hadi aux rebelles chiites Houthis. Ces derniers, qui affichent un leur soutien à la Palestine, ont repris leurs attaques contre Israël avec des missiles balistiques en mars 2025. Deux mois plus tard, Tsahal a lancé une série de frappes aériennes sur la ville de Sanaa, ciblant jusqu’à sa destruction l’aéroport national.