Guerre en Ukraine: Atesh, ce mouvement de résistants qui renseignent l’armée de Kiev

Kiev

Une flammèche peut-elle affronter la nuit? C’est la bataille que mène un mouvement de résistance à l’occupation russe: Atesh, ou le feu en langue tatare de Crimée. Les quelque 1800 agents de l’organisation opèrent aujourd’hui en Crimée, comme dans les autres territoires occupés, et même en Russie. L’un de ces résistants se surnomme «Djokhar» - en hommage à Djokhar Doudaïev, l’indépendantiste tchétchène qui défia Moscou.

Si Djokhar se trouve actuellement en Ukraine «libre», d’où il coordonne les actions des agents sur le terrain, sa méfiance reste extrême: il refuse toute rencontre ou même un appel vidéo. Ne reste que sa voix. «La pression croît continuellement, dit-il. Les Russes procèdent à des arrestations. Internet peut être suspendu d’un moment à l’autre. Le FSB envoie de Moscou de plus en plus d’hommes en Crimée.» Djokhar parle lentement ; il détache et pèse chaque mot. «Pour communiquer, explique-t-il, nous ne pouvons pas utiliser Signal (un service de messagerie cryptée, NDLR)

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