Guerre en Ukraine : «Nous allons dans la bonne direction» pour un accord estime le chef de la diplomatie russe
RÉCIT - Trump s’aligne sur Poutine et accuse Zelensky d’empêcher la paix
Le choix présenté par l’Administration Trump à l’Ukraine est désormais clair : soit Kiev se soumet à un plan de paix américain accordant sans contreparties à la Russie l’essentiel des territoires conquis sur l’Ukraine depuis 2014, soit les États-Unis abandonnent à son sort leur ancien allié.
Comme depuis le début des curieuses négociations menées par son administration, le plan Trump laisse les causes de la guerre de côté, et exerce ses pressions presque uniquement sur la partie ukrainienne. «La Russie est prête à conclure un accord. Nous devons conclure un accord avec Zelensky. Je pensais qu’il serait plus facile de traiter avec Zelensky, mais c’est plus difficile», a déclaré Trump mercredi soir dans le Bureau ovale.
Jeudi matin, le président américain a cependant exprimé de façon inhabituelle son mécontentement envers la Russie après ses bombardements meurtriers de la nuit contre la capitale ukrainienne. «Je ne suis pas content des frappes russes sur Kyiv. Ce n’était pas nécessaire et le moment est très mal choisi», a écrit Trump sur son réseau Truth Social. «Vladimir, STOP ! 5000 soldats meurent chaque semaine. Faisons en sorte que l’accord de paix soit conclu !»
Mais le président américain n’a pas assorti son message de pressions. Trump avait déclaré la veille son intention de rencontrer Poutine peu après son voyage en Arabie saoudite, prévu pour la mi-mai. Son envoyé spécial, Steve Witkoff, doit se rendre vendredi à Moscou pour sa quatrième rencontre avec le président russe. « Je n’ai pas de favori », a pourtant assuré Trump, « je ne veux pas avoir de favoris ».
«Nous sommes prêts à conclure un accord», affirme Sergueï Lavrov
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a assuré jeudi que Moscou était prêt à un accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine, après un avertissement de Donald Trump à Vladimir Poutine à la suite de frappes meurtrières sur Kiev.
La salve lancée par la Russie dans la nuit de mercredi à jeudi - 70 missiles et 145 drones visant au total six régions et faisant 12 morts à Kiev selon les autorités ukrainiennes - est intervenue à un moment où les laborieuses négociations entreprises par le président américain se crispent sur la question de la Crimée.
Donald Trump «parle d’un accord et nous sommes prêts à conclure un accord, mais certains éléments spécifiques doivent encore être peaufinés», a affirmé Sergueï Lavrov dans un entretien diffusé jeudi soir par la chaîne américaine CBS. «Il y a plusieurs signes qui montrent que nous allons dans la bonne direction», a-t-il ajouté, louant Donald Trump comme «probablement le seul dirigeant sur la planète qui reconnaît le besoin de s’attaquer aux causes profondes de la situation».
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