PSG-Real Madrid : défenses remaniées, Mbappé-Dembélé... Les clés de la demi-finale de la Coupe du monde des clubs

Une finale avant l'heure. Le Paris Saint-Germain affronte le Real Madrid pour LE choc du dernier carré de la Coupe du monde des clubs, mercredi 9 juillet. Champions d'Europe en titre, les hommes de Luis Enrique, sérieux vainqueurs du Bayern Munich au tour précédent (2-0), surfent toujours sur leur grande dynamique depuis le printemps et sont en course pour un quintuplé historique aux Etats-Unis. Franceinfo: sport vous énumère les clés de ce choc.

Pacho-Huijsen, défenses remaniées

Tous deux exclus face aux Munichois, les défenseurs Willian Pacho - grand artisan de la saison parisienne - et Lucas Hernandez sont suspendus jusqu'à la fin de la compétition. Résultat, Lucas Beraldo est attendu pour débuter en charnière aux côtés de Marquinhos. Un élément important, tandis que le PSG est de loin la meilleure défense du tournoi avec un seul but encaissé contre Botafogo (0-1)... pour la seule titularisation du Brésilien de 21 ans. L'assise défensive sera le principal secteur à scruter dans cette confrontation, puisque l'Auriverde - solide en championnat - a parfois montré ses limites à très haut niveau, coulant notamment à domicile contre Barcelone en avril 2024 (2-3).

Et ce, alors que l'arrière-garde du PSG, impressionnante de sérénité en quarts dans la gestion des hors-jeux (deux buts refusés au Bayern), pourrait avoir fort à faire contre l'armada madrilène : Kylian Mbappé, Vinicius Jr., Rodrygo, Jude Bellingham, Arda Güler, Brahim Diaz et même le jeune Gonzalo Garcia. Mais en face, le Real doit également reformer son axe défensif, puisque sa recrue, Dean Huijsen, manque lui aussi à l'appel après avoir écopé d'un carton rouge et concédé un pénalty contre Dortmund samedi (3-2).

Au vu de son importance dans le nouveau dispositif de Xabi Alonso, son absence s'annonce tout aussi préjudiciable que celle de Willian Pacho. David Alaba et Eder Militao semblent encore trop justes pour accompagner Antonio Rüdiger, si bien que l'entraîneur merengue devrait opter pour une titularisation de Raul Asencio, en grande difficulté en poules (il a provoqué un penalty face à Al-Hilal et a été expulsé contre Pachuca).

Quelle influence pour Dembélé et Mbappé ?

Avec ces absences en défense, on peut légitimement imaginer un match ouvert avec des occasions qui pleuvent sur les cages de Gianluigi Donnarumma et Thibaut Courtois. Dans ce cas de figure, Ousmane Dembélé pour le PSG et Kylian Mbappé côté Real, seront particulièrement à surveiller. Les deux internationaux tricolores ont manqué le début de la compétition, respectivement sur une blessure aux ischio-jambiers et une gastro-entérite aigüe, avant de faire deux entrées en jeu en phase finale et de marquer en quarts.

Ousmane Dembélé (PSG) et Kylian Mbappé (Real Madrid) en quarts de finale de la Coupe du monde des clubs, le 5 juillet 2025. (AFP)
Ousmane Dembélé (PSG) et Kylian Mbappé (Real Madrid) en quarts de finale de la Coupe du monde des clubs, le 5 juillet 2025. (AFP)

De quoi leur permettre de chacun postuler, avec une certaine fraîcheur, à une place de titulaire pour cette affiche capitale pour eux, à la fois pour une qualification et dans la course au Ballon d'or (où le Parisien a pris de l'avance). Leur présence et leur leadership sont susceptibles d'apporter une confiance supplémentaire à leur équipe. Reste que la mécanique huilée des Rouge et Bleu avec un trio Kvaratskhelia-Barcola-Doué paraît largement en capacité de répondre aux stars madrilènes sur ce plan, si les deux buteurs français devaient démarrer sur le banc.

Un collectif protéiforme contre une équipe en apprentissage

Le PSG se présente légèrement favori en raison de l'avancée dans son projet de jeu. Si le club de la capitale aime monopoliser le ballon selon les préceptes de Luis Enrique, on a également vu son collectif prendre du plaisir à souffrir ensemble contre le Bayern Munich dans un style protéiforme qu'on lui connaît moins. "Le PSG est une équipe qui a de la résilience", s'est d'ailleurs réjoui le coach, samedi.

De son côté, le Real Madrid est encore en phase de rodage depuis l'arrivée de Xabi Alonso. En cinq matchs, le tacticien, débarqué du Bayer Leverkusen, a laissé entrevoir une petite révolution avec l'installation d'une défense à trois, des pistons (Trent Alexander-Arnold et Fran Garcia) et un pressing plus prononcé que sous Carlo Ancelotti. "J'ai toujours eu cette idée en tête. Les joueurs ont l'intelligence footballistique nécessaire pour comprendre pourquoi nous les utilisons. Cela nous permet d'avoir beaucoup de stabilité et de contrôle", a-t-il expliqué après le succès contre Salzbourg fin juin (3-0).

"Il faut une équipe qui presse comme une seule unité. Il y a la même exigence avec Mbappé qu'avec Tchouaméni, Huijsen ou Ceballos."

Xabi Alonso, entraîneur du Real Madrid

en conférence de presse lors du Mondial des clubs

Si les contraintes d'effectif, en particulier l'absence de Dean Huijsen, pourraient pousser le Basque à revoir ses plans et aligner un schéma à quatre, l'une des clés réside dans la capacité de ses joueurs à répéter ces nouvelles gammes face à un adversaire du pedigree du PSG.

Des ressources mentales pour nourrir l'ambition

Coutumier des doubles confrontations européennes renversées dans la dramaturgie, le Real Madrid pourra évidemment compter sur ses qualités mentales. Depuis le début du tournoi, les Merengues ont clairement affiché leurs ambitions avec le désir de sauver une saison sans titre majeur jusqu'ici : "Nous avons hâte de remporter cette première Coupe du monde", disait même Vinicius à la télévision du club il y a trois semaines. Mais en plus du format en match sec, la ténacité des Parisiens ne sera pas à prendre à la légère.

"L'équipe n'abandonne pas, on a montré notre caractère avec deux joueurs en moins", rappelait Achraf Hakimi après le succès à neuf sur le Bayern Munich. Selon lui, cette force s'explique par les difficultés du début de saison, surmontées avec brio. "Au moment des cartons rouges, j'ai regardé mes coéquipiers et j'ai vu que tout le monde était vraiment déterminé, illustrait Marquinhos. Tout le monde se parlait, on se disait 'ce match est à nous, on va tous défendre vraiment fort jusqu'au bout'. Notre équipe est vraiment forte mentalement. On est vraiment prêts pour affronter toutes les difficultés dans un match. Le coach bosse ça à l'entraînement". De quoi promettre quelques étincelles mercredi.