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La Fed va baisser ses taux, mais probablement pas en mars, prévient Jerome Powell
En sortant du script du communiqué du comité monétaire, Jerome Powell a aussi voulu corriger les traders qui depuis des semaines parient sur un abaissement de taux dès le mois de mars, et même sur une poursuite du mouvement de baisse à chaque réunion de la Fed en 2024. Il y est parvenu car en quelques minutes, les marchés de futures ont intégré le message. De plus de 60% de probabilité de baisse du taux des «fed funds» début mars, on est ainsi passé à 35%, selon l'indicateur Fedwatch Tool du CME, grand marché américain de produits dérivés.
La Fed, en se donnant le temps d'agir, ne fait que prendre en compte le fait que la peur de la récession est retombée. Tous les signaux récents donnés par la conjoncture montrent effectivement que la consommation est plus solide que prévu, que l'embauche faiblit mais reste forte, que la pénurie de main d'œuvre n'est pas résorbée, et que les prix redeviennent sages. D'ici le 1er mai, elle attend d'autres signes confirmant que l'inflation est sous contrôle. Mesuré sur douze mois, le noyau de l'inflation, si l'on ne tient pas compte des prix de l'énergie et des prix des produits alimentaires, est revenu à 2,9% fin 2023. En revanche, mesuré sur les six derniers mois, ce noyau est déjà tombé à 1,9%. «Encore quelques mois à ce niveau, et nous pourrons dire avec confiance que notre objectif de retour à 2% est atteint», dit en substance Jerome Powell.
Qu'est-ce qui retient encore Jerome Powell et ses collègues ? Le patron de la Fed a tenté de l'expliquer mercredi soir. La peur de la Fed est que la désinflation réussie pour les biens ne soit pas suivie d'une désinflation suffisante dans les services. Une bonne part de la baisse de l'inflation provient en effet d'un meilleur alignement de l'offre de biens avec la demande. La chute heureuse des prix de l'énergie y a aussi contribué. Les problèmes de chaînes d'approvisionnement provoqués par la pandémie se résorbent, ce qui améliore l'offre de biens, tandis que dans le même temps la demande est moins forte qu'au sortir du confinement et se reporte surtout vers les services. Or, du côté de l'offre et de la demande de services, l'alignement laisse encore à désirer. Notamment en matière de logement.
Si par ailleurs le marché de l'emploi donnait des signes inquiétants de détérioration, la Fed serait davantage pressée de réduire son taux directeur. Mais pour le moment, ce n'est pas le cas. La forte croissance de 2,5% en rythme annuel au quatrième trimestre et le taux de chômage de 3,7% observé en décembre, ont convaincu Jerome Powell qu'il avait de la marge avant de pivoter vers des baisses de taux d'intérêt.
La Fed, en se donnant le temps d'agir, ne fait que prendre en compte le fait que la peur de la récession est retombée. Tous les signaux récents donnés par la conjoncture montrent effectivement que la consommation est plus solide que prévu, que l'embauche faiblit mais reste forte, que la pénurie de main d'œuvre n'est pas résorbée, et que les prix redeviennent sages. D'ici le 1er mai, elle attend d'autres signes confirmant que l'inflation est sous contrôle. Mesuré sur douze mois, le noyau de l'inflation, si l'on ne tient pas compte des prix de l'énergie et des prix des produits alimentaires, est revenu à 2,9% fin 2023. En revanche, mesuré sur les six derniers mois, ce noyau est déjà tombé à 1,9%. «Encore quelques mois à ce niveau, et nous pourrons dire avec confiance que notre objectif de retour à 2% est atteint», dit en substance Jerome Powell.
Qu'est-ce qui retient encore Jerome Powell et ses collègues ? Le patron de la Fed a tenté de l'expliquer mercredi soir. La peur de la Fed est que la désinflation réussie pour les biens ne soit pas suivie d'une désinflation suffisante dans les services. Une bonne part de la baisse de l'inflation provient en effet d'un meilleur alignement de l'offre de biens avec la demande. La chute heureuse des prix de l'énergie y a aussi contribué. Les problèmes de chaînes d'approvisionnement provoqués par la pandémie se résorbent, ce qui améliore l'offre de biens, tandis que dans le même temps la demande est moins forte qu'au sortir du confinement et se reporte surtout vers les services. Or, du côté de l'offre et de la demande de services, l'alignement laisse encore à désirer. Notamment en matière de logement.
Si par ailleurs le marché de l'emploi donnait des signes inquiétants de détérioration, la Fed serait davantage pressée de réduire son taux directeur. Mais pour le moment, ce n'est pas le cas. La forte croissance de 2,5% en rythme annuel au quatrième trimestre et le taux de chômage de 3,7% observé en décembre, ont convaincu Jerome Powell qu'il avait de la marge avant de pivoter vers des baisses de taux d'intérêt.