«Hyper-organisé, très exigeant»: Jean Todt, le pied au plancher

Le rendez-vous a été pris pour déjeuner chez lui, dans son appartement parisien non loin de l’avenue Montaigne. Dans l’entrée, des chaussons blancs, comme ceux que l’on trouve dans les chambres d’hôtel, sont posés par terre, prêts à être enfilés. Les visiteurs sont priés de se déchausser. On essaye de louvoyer, d’échapper à cette contrainte inattendue - qui correspond peut-être à un désir presque archaïque de notre hôte de coller au sol, de demeurer le pied au plancher - mais rien n’y fait : l’ancien empereur du sport automobile français, que la presse italienne surnommait « le petit Napoléon » ou « il Francese » avant qu’il conquière, grâce à ses succès chez Ferrari, une popularité et une reconnaissance internationales, n’a visiblement pas l’habitude qu’on lui résiste. Même si ses yeux se plissent et s’il accompagne l’injonction d’un sourire presque enfantin.