Guerre en Ukraine : une attaque massive de drones fait 19 morts à Kiev
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Un sifflement puis la déflagration. Voilà comment des habitants de Kiev (Ukraine) ont été tirés de leur sommeil. Jusqu'au lever du jour, la Russie a pilonné la capitale ukrainienne. Une trentaine de missiles et près de 600 attaques de drones ont été recensés. Aussitôt, les secouristes s'activent, combattent les incendies, fouillent les gravats à la recherche des victimes. Le bilan est l'un des plus lourds à Kiev depuis le début du conflit. Au moins 19 morts, dont quatre enfants. "Si j'étais arrivé à l'abri une minute plus tard, je ne serais plus là. J'aurais été enseveli", explique un jeune homme. "Je ne me souviens de rien. De notre étage, je crois que nous sommes les seuls survivants", déplore une femme.
Avec sa famille, une autre femme s'est retrouvée prisonnière de son appartement en plein bombardement. "Les dégâts sont très importants. Pendant tout ce temps, nous étions là, cachés derrière un mur. Au fond, il y avait un incendie à l'étage au-dessus et en dessous, et notre porte était bloquée", raconte-t-elle dans une vidéo.
Les ambassadeurs russes convoqués
La Russie dit avoir visé des cibles militaires. Mais parmi la vingtaine de sites frappés à Kiev, les autorités recensent de nombreuses habitations. "Rien que dans ce district, plus de 90 immeubles résidentiels ont été touchés, ainsi que des bureaux", souligne Hanna Kovryhina, de la police du district de Holossiiv à Kiev. Ce quartier du centre de Kiev abritait notamment la mission diplomatique de l'Union européenne et le British Council.
L'Union européenne et le Royaume-Uni ont convoqué les ambassadeurs russes. Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, dénonce l'attitude de Moscou : "La Russie choisit les missiles plutôt que la table des négociations. Elle choisit de continuer à tuer plutôt que de mettre fin à la guerre". Toute la journée, l'Ukraine a reçu le soutien des Nations unies, de l'OTAN et de nombreux chefs d'État, dont le président français.