Nice-OM : banderole "raciste" et chants homophobes... Le maire de Marseille demande à la LFP de "ne pas laisser passer"
"Les propos racistes ne sont pas tolérables dans un stade". Lors du match entre l'OGC Nice et l'Olympique de Marseille (remporté 2-0 par les Niçois) à l'Allianz Riviera de Nice, dimanche 26 janvier, des chants et banderoles injurieux ont été observés en tribunes. Sur une banderole, déployée par des supporters niçois, il était notamment écrit : "Le soleil se couche sur la ville de Nice... Que la chasse aux rats commence !!"
Une situation qui a fait réagir Benoît Payan, le maire de la cité phocéenne, qui a écrit sur son compte X pour interpeller la Ligue professionnelle de football (LFP). L'édile lui demande de "ne pas laisser passer", après que les Ultras Populaire Sud ont notamment déployé une banderole à caractère "raciste", relève-t-il.
Selon Dominique Bodin, professeur de sociologie à l'Institut d'Etudes Politiques de Fontainebleau et spécialiste du supportérisme, le caractère raciste de la banderole, s'il n'est pas ouvertement établi, existe : "C'est forcément raciste. Dans tous les cas, c'est discriminant. Rappelez-vous les affiches SS (Schutzstaffel, une organisation nazie fondée en 1925) qui assimilaient les juifs aux rats. Cela renvoie aux arabes, aux personnes de couleur, aux personnes qui dérangent, qui 'prendraient le pain des Français'", explique-t-il à franceinfo: sport.
Pendant le match, d'autres banderoles injurieuses ont été déployées par les Ultras. L'une d'entre elles a ciblé l'ex-Niçois Neal Maupay, qui a passé huit ans au club entre 2007 et 2015 : "Maupay : tu es passé d'un enfant du club à un enfant de p*te", pouvait-on lire sur une autre banderole. Par ailleurs, la rencontre a été momentanément interrompue à la 24e minute pour que le speaker de l'Allianz Riviera demande à des supporters du Gym d'arrêter leurs chants homophobes.
Le 22 août 2021, des incidents avaient déjà eu lieu à l'Allianz Riviera lors du match entre Nice et Marseille. Des joueurs marseillais, et notamment Dimitri Payet, avaient reçu des projectiles, avant que des supporters n'envahissent la pelouse. Des échauffourées avaient également éclaté, obligeant l'arbitre à interrompre définitivement la rencontre. La LFP avait décidé de rejouer le match, et l’OGC Nice avait été sanctionné d’un retrait de deux points, dont un avec sursis.