Musk est «le bienvenu» en Europe, plaisante une responsable de la Commission
Elon Musk est le «très bienvenu» en Europe, a souri une porte-parole de la Commission européenne vendredi, alors que le torchon brûle entre l'homme le plus riche du monde et le président américain Donald Trump. Lors du point presse quotidien de la Commission, un journaliste a demandé si Elon Musk avait déjà contacté l'Union européenne pour y installer ses entreprises ou en créer de nouvelles. «Il est le très bienvenu», a d'abord souri Paula Pinho, porte-parole de l'exécutif européen. Son collègue Thomas Regnier a embrayé plus sérieusement en soulignant que «tout le monde» était «le bienvenu pour démarrer» son activité «et s'implanter au sein de l'UE».
«C'est précisément l'objectif de Choose Europe», une initiative de l'UE en faveur des startups et des entreprises en expansion, a-t-il ajouté. Donald Trump et Elon Musk se sont déchirés publiquement jeudi aux États-Unis, s'accusant de «folie» pour l'un, «d'ingratitude» pour l'autre. Le président américain a assuré qu'il avait mis fin à la mission budgétaire de Musk, «devenu fou» à cause d'une décision défavorable aux véhicules électriques. «Le plus simple pour économiser des milliards et des milliards de dollars dans notre budget serait d'annuler les subventions et contrats gouvernementaux» du patron de Tesla et SpaceX, a-t-il menacé.
Sur son réseau X, Elon Musk a déclaré en réponse que SpaceX «commencera immédiatement à mettre hors service son vaisseau spatial Dragon», utilisé notamment par la Nasa pour acheminer des astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS). Il a semblé, quelques heures plus tard, faire marche arrière, écrivant: «Bon, nous n'allons pas mettre Dragon hors service.» Entre-temps, la joute a envoyé par le fond l'action Tesla, qui a perdu des dizaines de milliards de dollars de capitalisation à Wall Street, clôturant à -14,26%. Depuis que l'homme le plus riche du monde a lancé la semaine dernière un tir de barrage contre un mégaprojet de loi budgétaire de Donald Trump, ce n'était sans doute qu'une question de temps avant que ce divorce ne soit véritablement consommé.