Présidentielle américaine : 10 phrases qui ont marqué la campagne de 2024

Mardi 5 novembre, les Américains voteront à l’élection présidentielle à l’issue d’une campagne émaillée de petites phrases, lancées par les deux candidats, mais aussi par leurs soutiens. Des «piques» pas toujours spirituelles à l’image d’une campagne marquée par une violence verbale décomplexée. 

Du côté républicain, Donald Trump n’en est pas à ses débuts en matière de «punchlines». 

À Springfield, les migrants mangent des chiens et des chats

Donald Trump

Mardi 10 septembre, les deux candidats en lice se sont retrouvés sur le plateau de la chaîne américaine ABC pour un débat télévisé. Le second de cette campagne présidentielle, mais le premier de Kamala Harris après le retrait de Joe Biden. C’est à cette occasion que Donald Trump a prétendu que les migrants à Springfield, Ohio, «mangent des chiens et des chats», provoquant l’hilarité de son adversaire politique.

Seuls les présidents importants se font tirer dessus

Donald Trump

Deux jours après avoir été visé par une deuxième tentative d’assassinat, le 15 septembre 2023, Donald Trump a estimé que «seuls les présidents importants se font tirer dessus» devant ses partisans du Michigan. Deux mois avant, un opposant politique lui avait tiré dessus avec un fusil d’assaut, en Pennsylvanie.

Je ne sais pas si vous le savez, mais il y a littéralement une île d'ordures flottante au milieu de l'océan en ce moment. Ça s'appelle Porto Rico, je crois

Tony Hinchcliffe

L’intervention de l’humoriste Tony Hinchcliffe au meeting du candidat républicain à New-York, dimanche 27 octobre, a suscité une vague d’indignation. Ce proche de Donald Trump a été vivement critiqué pour avoir enchaîné des blagues jugées racistes envers les «Latinos», comparant notamment Port Rico à une «île d’ordures flottantes».

Des femmes à chats sans enfants

J.D. Vance

C’est ainsi que le colistier de Donald Trump, J.D Vance, a qualifié les dirigeantes démocrates dans une interview accordée à Fox News datant de 2021, qui a fait le tour des réseaux sociaux. De nombreuses célébrités, telles que Jennifer Anniston, Christine Pelosi (la fille de Nancy Pelosi) et Taylor Swift ont fustigé ces propos.

Mettons-la, fusil en main, face à neuf canons d'armes lui tirant dessus. Voyons ce qu'elle en penserait

Donald Trump

Liz Cheney, la plus célèbre opposante républicaine à Donald Trump, a accusé vendredi 1er novembre l'ancien président d'être un dictateur «vindicatif et cruel», après qu'il a suggéré qu'elle ferait moins la va-t-en-guerre avec des canons d'armes braqués sur elle. Le candidat républicain a prononcé ces propos jeudi 31 octobre lors d'une interview en public avec l'animateur conservateur Tucker Carlson, à Glendale, en Arizona.

Du côté démocrate également, les piques ont fusé de tous les côtés.

Les seules ordures que je vois flottant autour d'ici, ce sont ses partisans

Joe Biden

En réaction à l’intervention de l’humoriste Tony Hinchcliffe, le président Joe Biden a qualifié les partisans de Donald Trump d'«ordures», mardi 29 octobre, lors d'un appel vidéo pour la campagne électorale. Le candidat républicain a alors réagi à ces propos avec une vidéo de lui au volant d'un camion poubelle…

Donald Trump fait campagne pour devenir un tyran américain

Bruce Springtseen

Le chanteur Bruce Springsteen, grand soutien de Kamala Harris, a déclaré début octobre sur Instagram que «Donald Trump est le candidat à la présidence le plus dangereux de ma vie». Le célèbre rockeur a longtemps été un partisan déclaré de la politique démocrate, faisant campagne pour l'ancien président Barack Obama et soutenant la candidate démocrate de l'époque, Hillary Clinton, lors de l'élection de 2016.

Vous ne vous présentez pas contre Joe Biden, mais contre moi

Kamala Harris

Lors de son premier (et dernier) débat télévisé face à Kamala Harris, Donald Trump a principalement attaqué le camp démocrate en critiquant le président Joe Biden. La vice-présidente lui a ainsi rappelé «vous ne vous présentez pas contre Joe Biden, mais contre moi».

Ce que je vois, c'est un candidat qui a refusé et qui refuse toujours de reconnaître qu'il a perdu l'élection [de 2020]

Tim Walz

Les deux candidats à la vice-présidence, Tim Walz (démocrate) et J.D Vance (républicain) se sont mesurés dans un débat télévisé le 2 octobre dernier. Le colistier de Kamala Harris a pressé son adversaire au sujet de l’assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump, le 6 janvier 2021. Il a alors qualifié le républicain de «candidat qui a refusé et qui refuse toujours de reconnaître qu'il a perdu l'élection [de 2020]».

Vous n'êtes pas emballés à l'idée d'avoir une femme présidente

Barack Obama

La semaine dernière, l’ancien président américain Barack Obama a tenté de provoquer un électrochoc lors d'une rencontre avec des volontaires démocrates en Pennsylvanie. Il a déploré une plus faible mobilisation des électeurs que lors de sa campagne de 2008. «Une partie de cela me fait penser que vous n'êtes pas emballés à l'idée d'avoir une femme présidente», a-t-il fustigé. Cette accusation à peine voilée de misogynie a suscité de vifs remous au sein de la communauté afro-américaine.