MoonSwatch 1965 : Il y a 60 ans, l’Omega Speedmaster battait Longines et Rolex... et décrochait la Lune


Au début, elles étaient six. Puis trois, puis une seule. Dans les vitrines de ses boutiques, Swatch le rappelle d’ailleurs avec l’originalité qui la caractérise : dans un petit coffre frappé d’un « 1965 », trônent trois montres : la nouvelle Moonswatch 1965 au centre, une réplique de la Longines Wittnauer 235T à gauche… Et une réplique en biocéramique de la Rolex référence 6238, au cadran sobrement frappé d’un X en lieu et place du nom de la marque à la couronne. De futurs collectors, évidemment hors commerce, le jour où ces pièces sortiront des vitrines !

Il fallait oser ainsi rappeler en fabriquant les deux montres éliminées qu’en 1965, celle qui allait devenir la MoonWatch avait été la seule montre à passer avec succès les tests de l’agence spatiale américaine, la NASA. En effet, dans le cadre du développement du programme spatial américain, la NASA a besoin d’une montre fiable, précise, lisible et facile d’utilisation pour ses missions dans l’espace. Objectif : avoir un garde-temps qualifié pour tous ses futurs vols spatiaux habités dans un contexte de course pour la conquête de la lune.

Une vitrine à sensation pour le lancement de la nouvelle MoonSwatch... Paul Malo

C’est en fait au début des années 1960 que deux employés de la NASA achetèrent des montres de manière anonyme chez plusieurs détaillants horlogers de Houston ; l’OMEGA Speedmaster fut ainsi acquise chez Corrigan’s, à l’époque le meilleur magasin horloger de la ville. Ils achetèrent ainsi cinq chronographes de différentes marques dans le but de les tester et de trouver la montre la plus adaptée à être portée dans l’espace. En effet, alors que le programme spatial Mercury (dont la capsule ne pouvait abriter qu’un seul homme) était dans sa phase finale, la NASA préparait déjà les missions des programmes Gemini (deux hommes) et Apollo (trois hommes).

Une Omega Speedmaster avait déjà été dans l’espace au poignet de l’astronaute Wally Schirra lors de la mission Mercury 8, le 3 octobre 1962. Mais elle ne faisait pas encore partie de l’équipement type des astronautes. En effet, chaque fois qu’un astronaute en sortie dans l’espace tourne son poignet, la montre passe de l’ombre au rayonnement solaire et la température grimpe d’un coup de plus de 100°C. Sur la lune, objectif déclaré du président Kennedy et de la NASA, les conditions sont plus difficiles encore : les températures à la surface lunaire oscillent en effet entre -160°C et +120°C. Une série de tests rigoureux a donc été développée pour déterminer quelle montre était la plus apte à répondre aux défis extrêmes de l’espace. Sur les six chronographes sélectionnés, trois furent éliminés durant une première série de tests, et sur les trois montres restantes, seule la Speedmaster répondit pleinement aux standards particulièrement élevés fixés par la NASA.

Omega x Swatch MoonSwatch 1965. Swatch

Trois mois après les tests, lors de la mission ”Gemini IV”, Ed White s’est aventuré le 3 juin plus de 20 minutes hors du vaisseau spatial avec une Speedmaster au poignet. Plus de quarante ans plus tard, la Speedmaster fait encore partie de toutes les missions spatiales habitées de la NASA et demeure encore et toujours la seule montre à avoir été portée sur la lune. Soixante ans plus tard, c’est au tour de Swatch de lui rendre hommage avec une édition spéciale en biocéramique proposée à 245 €.

On retrouve pour l’occasion l’ancien logo Omega (également présent sur le bracelet et la couronne), les aiguilles et la calligraphie des inscriptions reprennent le style de la monte d’origine, donnant à sa version moderne un côté vintage très séduisant. Mais la montre réserve encore bien d’autres surprises. Son cadran est un autre clin d’œil à l’OMEGA Speedmaster Moonwatch Professional au cadran blanc immaculé lancée en mars 2024. Surtout, les deux compteurs à 10 heures et 2 heures de la nouvelle Moonswatch1965 sont inédits : le premier indique en son sommet le chiffre de 19 (normalement 60) alors que le deuxième complète la date de 1965 avec sa mention 65 (normalement 10). Ainsi, les compteurs du chronographe ont été modifiés afin qu’ils totalisent 19 heures sur le compteur à 10 heures et 65 minutes sur le compteur à 2 heures. Ainsi, 19 et 65 sont mis en avant sur le cadran et permettent de lire 1965 ainsi que 60 pour la petite seconde à 6 heures.

Omega x Swatch MoonSwatch 1965. Swatch

Toujours au niveau des compteurs, on retrouve la mention de 1965 et du 60e anniversaire de la qualification de vol décernée par la NASA. Le 19 apparaît sur le compteur à 10 heures, le 65 à 2 heures et le 60 à 6 heures, également visible à la lumière UV. Quant aux aiguilles et aux index, ils sont revêtus de Super-LumiNova Grade A pour une luminosité optimale dans l’obscurité. Comme tous les modèles Bioceramic MoonSwatch, cette nouvelle montre est dotée de la fonction chronographe.

Omega x Swatch MoonSwatch 1965. Swatch

Cette nouvelle déclinaison de la collection Bioceramic MoonSwatch est disponible à compter du le 1er mars (date de la qualification obtenue par la NASA) uniquement dans une sélection de boutiques Swatch à travers le
monde. Il n’est toujours possible d’acheter qu’une montre par personne, par jour et par boutique Swatch.