Les trois familles de complémentaires santé (mutuelles, institutions de prévoyance et assureurs), qui remboursent les frais de santé au-delà de la part Sécu, se retrouvent une nouvelle fois sous le feu des critiques. Un rapport sénatorial, publié jeudi, leur reproche d’avoir pratiqué des hausses de tarifs particulièrement fortes (+ 8,1 %) en 2024. Ce choc de prix pèse particulièrement sur le pouvoir d’achat des retraités qui ne bénéficient pas, contrairement aux salariés, de contrats collectifs payés pour moitié par leur entreprise. Et la hausse des cotisations devrait se poursuivre, aux alentours de 6,2 % en 2025, selon le cabinet spécialisé Addactis. Or les sénateurs estiment que cette flambée des prix n’est pas justifiée.
Les complémentaires se défendent, affirmant qu’elles sont contraintes de répercuter la progression des dépenses de santé liée au vieillissement de la population mais aussi les évolutions réglementaires décrétées par l’exécutif…