Sur les traces de Romans-sur-Isère, ex-fief du soulier français

Réservé aux abonnés
À gauche, le Musée de la chaussure à Romans-sur-Isère, à droite, bottines à lacets de l’hiver 1987, Stephane Kélian pour Jean Paul Gaultier. Musée de la chaussure/ Pierre Verrier

Jusqu'au 3 novembre, le Musée de la chaussure de la cité drômoise célèbre la collaboration entre Stéphane Kélian et Jean Paul Gaultier mais aussi un âge d'or que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

À 82 ans, Stephane Kélian se tient, souriant, sur sa canne, dans la chapelle du musée de la chaussure de Romans-sur-Isère. Celui qui a dépoussiéré l'industrie du soulier avec son cuir tressé, un savoir-faire hérité de ses origines arméniennes, assiste à l'inauguration de l'exposition « Roman d'une rencontre », dédiée à son travail auprès de Jean Paul Gaultier. « Je suis ému de me remémorer la rencontre il y a quarante ans, avec ce jeune créateur aux idées folles, dit-il. Et de retrouver ce soir des collaborateurs que je n'ai pas vus depuis longtemps… »

Au temps de la collaboration avec JPG, de 1984 à 1996, sa ville natale que l'on qualifie alors avec enthousiasme de « capitale de la chaussure », rayonne. Kenzo Takada, Martine Sitbon, Issey Miyake… Les designers du monde entier font fabriquer auprès de ses ateliers tandis qu'Yves Saint Laurent, Karl Lagerfeld et Yohji Yamamoto font appel aux concurrents locaux, Charles Jourdan et Robert Clergerie. « C'était la grande époque

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 85% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous