Mardi après-midi, Peter Weir vient d’atterrir à Paris. Il arrive de Sydney. Le réalisateur australien est l’invité d’honneur de la 11e édition du Festival de la Cinémathèque française, festin de restaurations et d’incunables jusqu’au 17 mars. C’est la première fois que l’institution lui rend hommage. À 79 ans, Weir garde une silhouette mince. Ça ne fait pas de lui un ascète. Il désespère de trouver un fumoir dans l’hôtel où il séjourne. Il commande un verre de vin rouge à l’heure du thé. Et se montre volubile pour parler de ses premiers films australiens comme de ses grands succès hollywoodiens (Witness, Le Cercle des poètes disparus , The Truman Show, Master and Commander).
Il s’interrompt une fois, quand Jeremy Thomas, le producteur anglais des films de Bertolucci, Cronenberg, Wenders et Glazer, passe une tête. Les deux hommes se donnent une accolade chaleureuse. «Nous avions un projet ensemble, ça ne s’est pas fait», nous dit Weir. Espère-t-il tourner de nouveau? «Non, je suis à la retraite.»