Droits de douane : Donald Trump lance l'offensive contre la Chine, le Canada et le Mexique
Il continue à dérouler le programme de sa campagne présidentielle. Donald Trump a confirmé, lundi 26 novembre, que ses premières mesures économiques après son investiture en janvier seront d'augmenter les droits de douane sur les produits venant de Chine mais aussi du Canada et du Mexique. Il justifie ses choix par les crises liées aux opiacés et à l'immigration.
"Le 20 janvier, pour l'un de mes nombreux premiers décrets, je signerai tous les documents nécessaires pour imposer au Mexique et au Canada des droits de douane de 25% sur TOUS les produits entrant aux Etats-Unis", a écrit le président élu dans une publication sur son réseau Truth Social. "Cette taxe restera en vigueur jusqu'à ce que les drogues, en particulier le fentanyl, et tous les immigrants illégaux arrêtent cette invasion de notre pays!", a-t-il ajouté.
Dans un post séparé, il a annoncé une augmentation des taxes douanières de 10%, qui vient s'ajouter à celles existant déjà et à celles supplémentaires qu'il pourrait encore décider, sur "tous les nombreux produits arrivant de Chine aux Etats-Unis".
L'augmentation des droits de douane, qu'il a souvent décrite comme son "expression préférée" durant sa campagne, est une des clés de la future politique économique du président élu, qui n'a pas peur de relancer les guerres commerciales, notamment avec la Chine, commencées lors de son premier mandat.
Mise en garde de la Chine, avertissement du Canada
"Personne ne gagnera une guerre commerciale", a prévenu, mardi, la diplomatie chinoise dans la foulée des déclaration du président élu américain. "La Chine estime que la coopération commerciale et économique entre la Chine et les Etats-Unis est mutuellement bénéfique par nature", a souligné un porte-parole.
Dans la soirée, le gouvernement de Justin Trudeau a pour sa part estimé que la relation entre les deux pays était "équilibrée et mutuellement bénéfique, surtout pour les travailleurs américains". Avant de rappeler en guise d'avertissement que le Canada était "essentiel pour l'approvisionnement énergétique" des Etats-Unis. Dans le pays, où 75% des exportations partent pour les Etats-Unis, la nouvelle a fait l'effet d'une onde de choc. Le Premier ministre québécois, François Legault, a estimé que cette annonce représentait "un risque énorme" pour l'économie canadienne. Son homologue de la Colombie-Britannique, David Eby, a estimé qu'"Ottawa devait répondre avec fermeté".
Le Mexique "n'a aucun motif de préoccupation", avait tenté de rassurer la présidente Claudia Sheinbaum au lendemain du vote américain. Les trois pays sont liés depuis trente ans par un accord de libre-échange, renégocié sous la pression de Donald Trump lors de son premier mandat.