Philippe Manière: «Il faut se préparer au retour de l'ISF, et c'est catastrophique»

Réservé aux abonnés
La France a pratiqué l'ISF durant trente-cinq ans (avec une brève éclipse entre 1986 et 1989) avant de l'abolir en 2017 pour le remplacer par l'IFI, qui ne frappe que le patrimoine immobilier. Yann Avril / Pixavril - stock.adobe.com

TRIBUNE - Alors que la gauche et le RN appellent de leurs vœux le rétablissement d’un impôt sur la fortune, le chef d’entreprise alerte sur les dangers d’une telle mesure : en plus d’inciter les plus riches à l’exil fiscal, elle pousserait les patrons à prendre de mauvaises décisions dans la gestion de leurs entreprises.

Philippe Manière est président de Vae Solis Communications.


Sans doute faut-il se préparer au retour de l’ISF : la gauche le veut, le RN y est favorable, et, entre tribut à payer à une éventuelle coalition et nécessité budgétaire, on sent bien que le reste de l’Hémicycle n’est pas très loin de consentir à son rétablissement sous une forme ou sous une autre. Cette perspective ne semble pas beaucoup ébranler les observateurs. Pourtant, sa matérialisation serait catastrophique pour le pays. Disons-le avant qu’il ne soit trop tard !

Pour se convaincre du caractère dévastateur de l’ISF (impôt qui n’existe, d’ailleurs, presque nulle part ailleurs en Europe, ni même dans l’OCDE), les Français ont un avantage sur leurs voisins : il leur suffit… de regarder en arrière. Notre pays a en effet pratiqué l’ISF durant trente-cinq ans (avec une brève éclipse entre 1986 et 1989) avant de l’abolir en 2017 pour le remplacer par l’IFI, qui ne frappe que le patrimoine immobilier. Le moins…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 84% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous