Paris : ce que l'on sait de l’agression d'un militaire Sentinelle à Gare de l'Est
Nouvelle agression au couteau à Paris. Un individu âgé de 40 ans a été placé en garde à vue lundi après avoir agressé un militaire Sentinelle à Gare de l'Est. Le suspect, Christian I., né à Kinshasa en République démocratique du Congo, et de nationalité française, a asséné un coup de couteau «entre les deux omoplates» du militaire qui patrouillait dans la gare.
Une enquête a été ouverte pour «tentative de meurtre» et a été confiée à la 2e DPJ, a annoncé le parquet de Paris dans un communiqué. «Les circonstances et motivation de l'agression font actuellement l'objet d'investigations», poursuit le communiqué. D'après nos informations, Christian I. à l'interdiction de porter une arme et de travailler.
«Dieu est grand»
D'après la relecture des caméras de surveillance, l'individu suivait les militaires depuis «quelques instants», précise au Figaro une source policière
Selon les premières investigations, le suspect se dit chrétien et aurait crié «Dieu est grand» en français lors de l'agression qui s'est déroulée peu avant 22 heures. Il dit avoir agi «parce que les militaires tuent des gens dans son pays.»
Rapidement prise en charge, la victime a été transférée à l'hôpital Percy à Clamart. Par ailleurs, le pronostic vital du militaire «n'est pas engagé», a rapporté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur X.
Antécédents judiciaires
L'homme n'en est pas à sa première agression. Christian I. a été confronté à la justice pour un meurtre commis en 2018. Dans cette affaire où il avait à l'époque mortellement poignardé un jeune homme de 22 ans à la station Châtelet-les-Halles (1er), il avait été interné en psychiatrie. L'auteur avait été déclaré irresponsable pénalement dans cette affaire en raison d'une abolition du discernement et n'avait donc pas été jugé, selon une décision consultée par l'AFP.
Selon cette décision datée de 2020, une expertise psychiatrique avait conclu qu'il était atteint d'une «probable maladie schizophrénique évolutive depuis plusieurs années sans prise en charge médicale jusqu'à actuellement.» L'homme, naturalisé français en 2006, avait également été condamné à deux reprises pour violences sur conjoint.