On sait bien que le patrimoine est une affaire de temps long, mais cette fois-ci, l’attente n’a que trop duré. Depuis la dissolution, l’État, Rue de Valois compris, est à l’arrêt et plus rien ne sort des bureaux de l’administration. En principe, le budget aurait dû être sur les rails, la ministre de la Culture aurait dû être confirmée ou remplacée, et une fenêtre de visibilité aurait dû s’ouvrir pour les milieux patrimoniaux. Hélas, en ces Journées européennes du patrimoine, et alors que 17.000 lieux vont recevoir du public en grand, jamais l’avenir n’a été aussi incertain pour les propriétaires et les gestionnaires de monument, ainsi que pour les entreprises de restauration.
«Les directions régionales de l’action culturelle (Drac) ont déjà anticipé un budget monument historique en baisse, et elles refusent de s’engager sur des subventions pour des travaux en 2025», témoigne un propriétaire. Qu’importent les montants, la prudence des Drac est de mise. Ce propriétaire d’un château classé…