Nationaliser ArcelorMittal ? C’est possible, et pas si compliqué que ça

La proposition de loi est prête. Et elle n’y va pas par quatre chemins. Article 1 : « Afin de garantir la souveraineté industrielle dans le secteur sidérurgique, reconnu comme essentiel à la défense, aux infrastructures critiques et à la transition énergétique, ainsi que la protection des emplois et des compétences, les sites industriels d’ArcelorMittal situés en France, identifiés comme stratégiques pour l’industrie sidérurgique et la transition énergétique, sont nationalisés. »

Déposé le 14 mai, le texte, cosigné par 52 sénateurs des groupes communistes (CRCE-K), socialistes (SER), écologistes (EST) et même par un élu « Les Républicains » (Alain Chatillon), n’en est qu’au premier seuil de son parcours législatif et attend d’être examiné en commission des Finances. Il n’en est pas moins le symbole d’un changement d’attitude et de dynamique politique.

Lorsqu’une entreprise privée intervenant dans des secteurs stratégiques est en passe de défaillir, la puissance publique peut et doit reprendre la main. D’autres propositions de loi en préparation à l’Assemblée nationale chez les insoumis, écologistes ou socialistes le préconiseront à des degrés différents.

Un groupe déjà sous perfusion d’argent public

ArcelorMittal est pile dans la cible dans cette volonté de reprise de...