Dans son rapport, la Cour des comptes n’épingle pas que les centres éducatifs fermés (CEF). Elle a aussi pris le temps de se pencher sur la situation des établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM) et des quartiers pour mineurs (QM) enclavés dans les établissements pénitentiaires pour majeurs.
Le bilan des EPM, au nombre de six, qui étaient si prometteurs à leur création, s’avère très mitigé pour les magistrats de la Rue Cambon. Il est notamment reproché à ces lieux le manque de «projet d’établissement» autrement dit ce qui permettrait de mieux encadrer les mineurs en favorisant à la fois leur socialisation, leur scolarisation et apprentissages en vue de «leur réinsertion».
Or les EPM sont sous l’autorité directe de la Direction de l’administration pénitentiaire. Pour être menés à bien, les projets d’établissement supposent une direction bicéphale, c’est-à-dire équitablement partagée entre les cadres de la pénitentiaire et la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Ce qui est loin…