Il l’avoue dans un sourire malicieux: «Je suis un pur produit de la “house music”. C’est comme ça que j’ai rencontré Jean-Sébastien Bach et le violoncelle…» Que les puristes se rassurent: la «house music» dont parle le violoncelliste classique Henri Demarquette n’a rien à voir avec lefunkou la soul! C’est au sens littéral qu’il faut la comprendre: celle d’une «musique domestique». «Avec une mère violoniste, il y avait très souvent des musiciens à la maison. Un jour, une de ses amies est venue chez nous, pour essayer son violoncelle. Elle a joué les premières mesures du prélude de la Première suitede Bach. À 10 ans, mon monde s’est arrêté. Je pratiquais déjà un peu le violoncelle comme ça, entre deux parties de pianisme. Mais là, alors que je me tenais à dix centimètres de la source sonore, j’ai ressenti un tel choc émotionnel que c’est devenu pour moi une évidence.»
Approche intuitive
L’amie en question s’appelle Maguy Hauchecorne. Elle deviendra son premier professeur. Henri se rappelle une enseignante pleine…