Gabriel Attal s’en prend au «logiciel Mélenchon-Le Pen du tout allocation»

Gabriel Attal a mis ce jeudi dans un même sac Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, assurant que les deux leaders défendaient un «logiciel du tout allocation» et étaient engagés dans «un combat contre le travail». Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen «sur les questions de travail et sociales, c'est un et même parti», a assuré le chef du gouvernement en marge d'un déplacement à l'usine l'Oréal de Rambouillet. «Extrême droite et extrême gauche, même combat contre le travail», leur logiciel «est celui du tout allocation», a-t-il martelé.

Le premier ministre a annoncé mercredi une nouvelle réforme «globale» de l'assurance chômage qui réduirait la durée d'indemnisation des chômeurs, au moment où les dépenses sociales sont dans le viseur de l'exécutif pour combler le déficit qui a dérapé l'an dernier. Elle se fera «d'ici à l'automne», a-t-il confirmé jeudi. «Ça laisse quand même un certain nombre de mois pour négocier», a-t-il ajouté, assurant que «toutes les étapes du dialogue social seront respectées».

«Un modèle social moins coûteux, mais plus efficace»

Alors qu'une nouvelle convention d'assurance chômage, négociée à l'automne par les organisations syndicales et patronales, devrait être validée sous peu par le gouvernement, l'idée de remettre immédiatement l'ouvrage sur le métier a fait bondir les organisations syndicales et l'opposition. Marine Le Pen a notamment dénoncé «une escroquerie qui n'a qu'un seul but: faire les poches des Français pour renflouer les comptes de l'État qui sont en déficit à cause de l'impéritie du gouvernement».

Gabriel Attal a quant à lui défendu un projet de réforme qui «incite à l'activité». «Je crois profondément qu'on peut avoir un modèle social moins coûteux, mais plus efficace», a-t-il déclaré aux côtés de la ministre du Travail Catherine Vautrin, qui sera chargée de préparer les délicates négociations. «Plus vous avez de gens qui travaillent, plus vous avez de recettes pour nos politiques publiques». Interrogé sur un possible virage de la France vers l'austérité, le premier ministre s'est refusé à employer ce terme. «Ce n'est pas notre logique, ce n'est pas notre logiciel», a-t-il insisté. Mais, a-t-il rappelé, «un pays surendetté n'est pas un pays libre de ses choix».