BNP Paribas, Crédit Agricole... L’agence Moody’s dégrade la note de sept banques françaises

Après la France, au tour des banques tricolores d’être sanctionnées par Moody’s. L’agence de notation américaine a dégradé mardi soir la note de sept banques françaises : BNP Paribas, Crédit Agricole SA, Crédit Agricole Corporate and Investment Bank, les banques régionales du Crédit Agricole, la Banque Fédérative du Crédit Mutuel (BFCM), le CIC et le Crédit Mutuel Arkea (CMA). Les notes de tous ces établissements passent de Aa3 à A1.

Cette décision «fait suite à la dégradation de la note du gouvernement français», explique Moody’s dans un communiqué. Vendredi dernier, l’agence a abaissé la note souveraine de la France, jusque-là fixée à Aa2, assortie d’une «perspective négative» signalant une dégradation probable à plus ou moins brève échéance, à Aa3 avec «perspective stable».

«Fragmentation politique»

Cette action reflète l’opinion de Moody’s «selon laquelle les finances publiques de la France seront considérablement affaiblies au cours des prochaines années, car la fragmentation politique est plus susceptible d’entraver une consolidation budgétaire significative», explique l’agence, en raison de la chute du gouvernement et la crise politique ouverte. «L’incertitude augmente quant à la capacité du prochain gouvernement à réduire le déficit au-delà de l’année prochaine», ajoute-t-elle.

Ce mercredi midi, les cours à la Bourse de Paris de BNP Paribas (+1,27% à 58,88 euros) et du Crédit agricole (+0,96% à 13,14 euros) ne souffraient pas de cette dégradation. Cependant, il y a fort à parier que la crise politique continue à provoquer des remous sur les marchés, dont les banques françaises pourraient faire les frais. Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin, ces établissements souffrent en Bourse. Leurs cours, très volatils, fluctuent au gré des nouvelles politiques. De quoi accentuer leur décote par rapport au reste du secteur européen.