Ligue Europa : Ndombele à Nice, un regain de forme confirmé en Europe ?

Pour les Aiglons de Tanguy Ndombele, gare à l'atterrissage. Sur un nuage depuis leur carton historique (8-0) réalisé face à Saint-Étienne, vendredi dernier en Ligue 1, l'OGC Nice remet le bleu de chauffe dès ce mercredi (21h) pour son entrée en lice en Ligue Europa contre la Real Sociedad, de nouveau à l'Allianz Riviera. Les Niçois, dotés d'un calendrier inégal avec de grosses affiches d'entrées (Real Sociedad, Lazio puis Ferencvaros, Twente, Rangers, Union Saint-Gilloise, Elfsborg et Bodø/Glimt), doivent profiter de ce rendez-vous pour valider leur montée en puissance, d'autant que leur adversaire espagnol connaît un début de saison difficile en Liga. «Il ne faut pas se relâcher, repartir au travail tout en goûtant au moment présent parce que ce genre de moment est rare», a tempéré l'entraîneur azuréen Franck Haise, dans la foulée de la raclée infligée aux Verts. 

«Ne pas se relâcher», un message qui vaut d'autant plus pour Ndombele, recrue phare de l'été arrivée de Galatasaray à l'issue d'un exercice 2023/2024 sans relief (22 matchs disputés toutes compétitions confondues), pollué par des blessures. Saisons à mi-temps, pépins physiques, irrégularité, le milieu français de 27 ans a mangé son pain noir depuis quatre ans et son départ de Tottenham suivi d'un retour à Lyon (en janvier 2021) puis une pige du côté de Naples (2022/2023). Sur la Côte d'Azur, retrouvera-t-il (enfin) de la continuité ? Ses premiers pas vont, en tout cas, dans le bon sens. Affûté, l'international tricolore (7 sélections) a pris part aux cinq premiers matchs de Nice en Ligue 1 jusqu'à ce succès historique devant l'ASSE. «(Gagner 8-0 contre Saint-Étienne) ça fait toujours plaisir et j'espère que les Lyonnais sont contents», s'est amusé l'ancien Gone (2017/2019 – 2021/2022), auteur du second but niçois. 

Assumer un rôle de leader

À l'image de son équipe, malheureuse sur la pelouse de l'OM (0-2) lors de la 4e journée, Ndombele monte en puissance. De fait, ses énormes qualités techniques et sa percussion balle au pied subliment l'entrejeu des Aiglons. Tandis que son côté nonchalant et détaché du collectif, souvent pointé du doigt, semble être resté en Turquie. «Il n'y a rien de magique, je n'ai pas de baguette. Il s'agit simplement de créer une relation. Tanguy est celui dont on attend toujours plus que ce qu'il nous donne, on a le sentiment qu'il a toujours quelque chose de plus à donner», s'est félicité son coach Haise, sans se jeter les fleurs de cette réussite. «C'est quelqu'un qui a besoin – et il n'est pas le seul – d'un climat de confiance et c'est ce que nous essayons de lui apporter. Mais au-delà de l'ambiance autour du club, c'est d'abord Tanguy qui veille à ce que tout se passe bien. De ce que je vois de ses matchs, je pense qu'en termes de confiance, ça se passe plutôt bien.»

Difficile de donner tort à l'ex-entraîneur du RC Lens, dont les idées de jeu se diffusent petit à petit sur son nouveau groupe. Un effectif jeune, surtout en attaque (Moukoko, Cho, Bouanani, Guessand…), qui s'appuie sur des cadres expérimentés (Dante, Clauss, Rosario). Passé par la Premier League, la Serie A et connaissant la Ligue des champions, Ndombele devrait faire partie de ceux-là. Première réponse ce mercredi soir face aux Basques de la Real Sociedad, grands habitués de la Coupe d'Europe eux aussi.