Trump évoque un « changement de régime », nouveaux bombardements d’Israël, Macron appelle à éviter une « escalade incontrôlée »… Ce qu’il faut savoir sur les suites des bombardements des États-Unis sur l’Iran

Alors que Donald Trump a précipité les Iraniens dans l’effroi en bombardant les installations nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan, dans la nuit de samedi à dimanche, le président des États-Unis a signé l’entrée officielle de son pays dans le conflit contre l’Iran, déclenché par Israël. L’Humanité revient sur les derniers développements.

Donald Trump évoque un « changement de régime » en Iran

« Des dommages monumentaux ont été causés à tous les sites nucléaires en Iran, comme le montrent les images satellites. Destruction totale est l’expression qui convient », a affirmé a affirmé, dimanche soir, Donald Trump sur les réseaux sociaux.

« Les dégâts les plus importants ont été causés bien en dessous du niveau du sol. En plein dans le mille !!! », s’est-il félicité. Il a aussi semblé plaider pour un changement de régime à Téhéran, alors même que plusieurs hauts responsables de son administration avaient affirmé plus tôt que ce n’était pas l’objectif de l’intervention américaine.

« Si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE A L’IRAN SA GRANDEUR, pourquoi n’y aurait-il pas un changement de régime ??? », a lancé Donald Trump sur son réseau social Truth.

Emmanuel Macron appelle à éviter une « escalade incontrôlée »

« Aucune réponse strictement militaire ne peut produire des effets recherchés », a dit le président français au début de ce conseil de défense et de sécurité nationale à l’Élysée, sans toutefois condamner l’intervention des États-Unis.

« La reprise de discussions diplomatiques et techniques est le seul moyen d’obtenir l’objectif que nous recherchons tous qui est que l’Iran ne puisse pas se doter de l’arme nucléaire, mais également qu’il n’y ait pas d’escalade incontrôlée dans la région », a-t-il ajouté.

Un nouveau conseil de défense aura lieu mardi « pour évaluer l’ensemble des mesures prises », a annoncé la présidence dans la soirée à l’issue de la réunion, qui a fixé « le travail de désescalade « et « la recherche d’une voie diplomatique permettant de garantir le contrôle du programme nucléaire et balistique iranien » parmi les « priorités d’action de la France ».

De son côté, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, réuni dimanche en urgence, son secrétaire général Antonio Guterres a mis en garde, lui, contre un « cycle sans issue de représailles ».

Des « conséquences irréparables »

À la suite des bombardements des États-Unis sur les installations nucléaires iraniennes, Ali Shamkhani, un conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, a affirmé sur X que l’Iran possédait toujours des stocks d’uranium enrichi, alors que le chef du Pentagone, Pete Hegseth, avait affirmé que les États-Unis avaient « dévasté le programme nucléaire iranien ».

Un autre conseiller Ali Akbar Velayati, cité par l’agence officielle Irna, a affirmé que les États-Unis « n’avaient plus leur place » au Moyen-Orient et qu’ils devaient s’attendre à des « conséquences irréparables » après l’attaque.

Il a également averti que les bases utilisées par les forces américaines pour lancer des attaques contre les sites nucléaires iraniens seraient considérées « comme des cibles légitimes ».

De nouveaux bombardements menés par Israël sur l’Iran

L’armée israélienne a annoncé dans la soirée du dimanche 22 juin au soir, avoir mené de nouveaux bombardements des sites de missiles et d’autres infrastructures militaires dans l’ouest de l’Iran. Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré qu’il estimait que son pays était « très proche » de ses objectifs de guerre contre l’Iran grâce aux frappes américaines.

Rappelons que depuis le début des bombardements menés par Israël dans la nuit du 12 au 13 juin, plus de 400 personnes sont mortes et 3 056 sont blessés, en majorité des civils, selon un bilan communiqué samedi 21 juin par le ministère iranien de la Santé. Les tirs de missiles et de drones iraniens tirés en riposte ont fait 25 morts en Israël, selon le bureau du premier ministre israélien.

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