« Les chiens, les chats, les poissons rouges, le petit canari » sont désormais accueillis à bras ouverts dans les maisons de retraite. Cette avancée, conquise de haute lutte par Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées, constitue l’un des piliers de la loi « bien vieillir », votée en avril dernier. Les personnes âgées apprécieront sans doute cette compagnie distrayante. Il en faudra plus pour enthousiasmer les personnels des Ehpad. Leurs établissements boivent la tasse : 85 % des maisons de retraite publiques ont fini l’année 2023 en déficit, selon une enquête de la Fédération hospitalière de France (FHF).
Alerté, l’État tente tant bien que mal de colmater les brèches. Après 100 millions en 2023, le gouvernement a fléché à nouveau 650 millions d’euros vers les Ehpad, fin avril. Les raisons de ces déséquilibres sont connues : il y a d’abord le choc démographique, provoqué par le vieillissement de la génération du baby-boom…