Pauline Ferrand-Prévot, en selle pour 2025 après l’or olympique

Peu de championnes et de champions cyclistes peuvent se targuer d’avoir un tel palmarès affiché sur leur dossard. Excepté bien sûr Pauline Ferrand-Prévot. Quelle que soit la monture – sur route ou à VTT, comme l’expliquait le sélectionneur de l’équipe de France de cyclisme –, « elle fait peur à tout le monde ».

Il faut dire qu’il y a de quoi. Jusqu’aux JO de Paris 2024, son palmarès était long comme un jour sans pain. Championne du monde en VTT cross-country (2015, 2019, 2020, 2022 et 2023), championne du monde de VTT marathon (2019 et 2022), sans compter les titres européens et français.

La colline d’Élancourt pour sommet de l’Olympe

Elle était aussi championne du monde de cyclo-cross (2015) et championne du monde de gravel (2022). Sur la route, ce n’est pas mal non plus, puisqu’elle fut championne du monde en 2014 mais aussi s’adjugea une classique, la Flèche wallonne, la même année. N’en jetons plus, la coupe est pleine. Enfin presque, car il lui manquait quelque chose qui la frustrait depuis les JO de Tokyo en 2021.

Alors qu’elle faisait figure de favorite au Japon avec l’autre Française Loana Lecomte, Pauline glissait lors de l’épreuve de VTT et subissait une crevaison au 3e tour de la course. Elle terminait 10e. Un trou béant dans son palmarès qu’elle ne pouvait pas laisser ainsi. Les JO de Paris ne pouvaient donc être que ceux de la revanche. C’est sur la colline d’Élancourt, dans les Yvelines, que la Française va boucler la boucle de son histoire bien remplie avec le vélo tout-terrain.

Le 28 juillet, la Française, championne du monde de la discipline, s’échappait dès le deuxième tour sur les 7 à parcourir sur un circuit de 4,4 km. Encouragée par les hurlements d’une foule tout acquise à sa cause, Pauline creusait les écarts irrémédiablement avec ses adversaires, qui ne la reverront jamais. Tout en légèreté et en puissance, PFP, tellement au-dessus des autres, prenait le temps de savourer l’ultime ligne droite, remerciant chaleureusement les centaines de supporters massés dans l’aire d’arrivée à l’acclamer.

En larmes, folle de joie, elle savourait cet instant dont elle avait rêvé si longtemps. Lors de la cérémonie de clôture, la Française, comme un symbole de résilience, fut désignée porte-drapeau de la délégation française. Qu’importe, sa merveilleuse aventure aurait pu s’achever sur ce sacre olympique, mais c’était mal connaître cette athlète qui avait déjà en tête d’autres projets.

À peine auréolée de sa couronne de laurier, elle annonçait vouloir retrouver le plaisir de la route et son désir de participer aux championnats du monde sur route en septembre. « J’ai décidé de revenir sur route car l’hiver dernier, je me suis demandé : ”Que ferai-je après les JO ?” J’en avais fini avec le VTT, mais je n’étais pas fatiguée du cyclisme. Donc c’était le bon moment pour moi d’ouvrir une nouvelle page de ma carrière », déclarait-elle au quotidien sportif l’Équipe.

Dans le même temps, ou presque, elle avait signé un contrat pro avec la formation féminine route néerlandaise Visma-Lease a Bike, avec pour seul et unique objectif de participer au Tour de France féminin 2025. Et pourquoi pas… elle qui avait déjà gagné des étapes sur d’autres grands Tours, se parer de jaune cette fois-ci ? C’est en tous les cas l’ambition qu’elle affiche.

Avant de partir, une dernière chose…

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