Budget 2026, vote de confiance, colère sociale : François Bayrou sur la corde raide face à une France en ébullition

Fut un temps où François Bayrou honnissait « la manière dont le gouvernant se met en scène », voire « se zorroïse ». C’était en 2009 dans les pages de son livre Abus de pouvoir (Plon). De l’eau a coulé sous les ponts, plusieurs milliers d’hectolitres même, et le Palois est devenu la représentation parfaite de cette façon de faire.

Au bord du précipice, certain de n’avoir « aucune chance de faire passer le budget », comme le confie sa garde rapprochée à l’Humanité, le premier ministre a décidé de tenter de faire tapis. À la grande surprise de membres de son cabinet, avisé de son « coup » quelques petites dizaines de minutes avant sa prise de parole.

La gauche et le RN annoncent leur opposition à voter la confiance

Le 8 septembre, « conformément à l’article 49, alinéa premier, de notre Constitution », François Bayrou engagera donc la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale. Il y prononcera une déclaration de politique générale qui sera suivie d’un vote.

Son but : court-circuiter les différentes mobilisations sociales à venir, de l’intersyndicale comme du mouvement Bloquons tout, et neutraliser la motion de censure que prévoyait de déposer la gauche, en convoquant très tôt une sorte de référendum parlementaire sur la question de « l’urgence de la dette »....