Epoqu'Auto, le salon qui monte

En l’espace de quelques années, le salon Epoqu’Auto à Lyon s’est imposé comme un événement incontournable. Si elle laisse à Rétromobile - en février à Paris - le statut de porte-drapeau, la manifestation lyonnaise mérite plus que le détour. Certains la trouveront moins haut de gamme et encore plus conviviale que celle de Paris. Les plus anciens considèrent que l’on retrouve l’ambiance du Rétromobile des années 1980 lorsque les marchands de pièces et les brocanteurs investissaient en nombre la porte de Versailles. Le succès d’Epoqu’Auto - 95 000 visiteurs l’an dernier - a amené ses organisateurs à améliorer le confort de visite en élargissant les allées et en ajoutant un hall de 8 000 m2 pour atteindre 88 000 m2 d’exposition au parc Euroxpo de Lyon, situé près de l’aéroport Lyon-Bron. Il fallait bien cette surface pour accueillir 900 exposants et près de 2 000 véhicules en comptant les voitures, les motos et les camions. 

 

Le concept Bertone Blitz de 1991 fait partie des 24 véhicules portant la signature du carrossier italien. ASi

Signe de la richesse de l’histoire de la mobilité individuelle à moteur, Epoqu’Auto réunit cette année encore à enchanter les visiteurs avec de nouvelles expositions thématiques et animations. Plusieurs anniversaires sont célébrés : les soixante ans de la Ford Mustang, la voiture de sport la plus vendue au monde, de la Renault 8 Gordini, qui a permis à toute une génération de jeunes pilotes d’éclore, mais aussi de Matra. Sur le stand de la marque de Romorantin, 17 véhicules sont exposés dont une F1 et un sport-prototype mais également tous les modèles de série et les concepts. Ce sera l’occasion de revenir sur le parcours de l’Espace qui souffle ses 40 bougies. À Lyon, Peugeot nous rappelle que la 205 GTI est née la même année que le monospace français. Le drapeau tricolore est encore à l’honneur sur le stand Elf. À l’instigation de François Guiter, le pétrolier français a mis en place dans les années 1970 une filière de détection de jeunes champions. Elle a permis de compter jusqu’à sept pilotes français sur la grille de départ des grands prix en 1979. De son côté, le régional de l’étape Gérard Gamand, pilote et éditeur du magazine Autodiva, expose une sélection de monoplaces de Formule 3 pilotées par les Lauda, Laffite et Depailler. On reste en France avec un plateau exceptionnel de Citroën de course racontant la période où Guy Fréquelin dirigeait le département Compétition de la firme aux chevrons. Les ZX Rallye Raid côtoient les Xsara kit-car et les premières WRC de l’ère Loeb. De l’ex-firme du quai de Javel, il est encore question avec les 50 ans de la berline CX. 

 

Les sept mousquetaires de la F1 en 1979. Bernard Asset

Les organisateurs n’oublient pas la nouvelle génération d’amateurs qui s’intéressent aux voitures de sa jeunesse. L’espace dédié aux «youngtimers» célèbre les productions japonaises : les fameuses Kei Cars, des mini-citadines, et les fleurons des sportives. Mais l’exposition à ne rater sous aucun prétexte est celle dédiée au carrossier Bertone. Les vingt-quatre modèles provenant de la collection appartenant à l’ASI, l’équivalent italien de la FFVE, permettront de rendre hommage au designer Marcello Gandini décédé en mars dernier. Le tour d’horizon de la 45e édition d’Epoqu’Auto ne saurait être complet sans mentionner le plateau MG, la présence de plus de 200 motos dont les BMW des forces de l’ordre et les machines d’enduro des années 1970, et celle de la Fondation Berliet, avec des véhicules explorant le patrimoine automobile lyonnais. 

Informations : www.epoquauto.com. Horaires : ouverture à 9 h, jusqu’à 20 h le vendredi, 19 h le samedi et 18 h le dimanche. Tarif : 17 € (adulte), 15 € sur Internet avant l’ouverture, 13 € (étudiants), gratuit (- de 12 ans).