«On n’a plus rien à perdre»: à bout, les paysans sont prêts au bras de fer

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Des jeunes agriculteurs du Pays basque et du Bearn ont organisé, mardi, une série d’actions de blocage, comme ici sur l’échangeur de l’autoroute A64 près de Pau. Laurent Ferriere / Hans Lucas via Reuters Connect

RÉCIT - Les agriculteurs pressent Gabriel Attal de leur apporter des réponses immédiates concernant les normes qui pèsent sur leur quotidien. Avec le décès d’une manifestante ce mardi, la révolte ne fait que s’amplifier.

Après deux soirées de consultation auprès des principaux syndicats agricoles, le premier ministre Gabriel Attal est désormais attendu de pied ferme par les paysans. Ces derniers, qui ont durci le mouvement avec de nouveaux blocages un peu partout en France, réclament des mesures applicables immédiatement, comme la poursuite de l’exonération fiscale du gazole non routier. Ils veulent aussi une simplification, à plus long terme, des normes qui pèsent sur leur quotidien et qui dépendent en grande partie de Bruxelles.

Mardi, le mouvement de colère a été endeuillé par la mort d’Alexandra Sonac, mère de famille et éleveuse de vaches limousines à Saint-Félix-de-Tournegat dans l’Ariège. Elle a été percutée mardi matin à 5 h 30 par une voiture alors qu’elle se trouvait sur un barrage de tracteurs, à hauteur de Pamiers sur la nationale 20. Son conjoint de 40 ans a été «grièvement» blessé, tout comme leur fille de 14 ans qui se trouvait mardi soir «dans un état critique», selon le parquet de Foix.

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