Allait-il jouer l’apaisement ou au contraire appeler à la vengeance ? La première prise de parole du premier ministre Robert Fico était attendue et redoutée par ses adversaires. Il s’est adressé au public pour la première fois depuis la tentative d’assassinat à laquelle il a réchappé le 15 mai, dans une vidéo enregistrée de quatorze minutes publiée sur Facebook, intitulée « Je pardonne et je mets en garde ». Trois semaines après avoir reçu quatre balles et avoir frôlé la mort, selon la direction de l’hôpital où il a été traité, le tribun slovaque est apparu chez lui à Bratislava, amaigri, mais combatif comme à son habitude et prêt à redescendre dans l’arène politique dès la fin du mois.
Les espoirs d’une réconciliation nationale ont été douchés dès la première phrase de son discours : « Un militant de l’opposition slovaque a tenté de m’assassiner à Handlova en raison de mes opinions politiques », a-t-il déclaré. Magnanime, il a annoncé lui accorder son pardon et ne pas…