Des stratégies de traversée de plus en plus périlleuses pour les migrants

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Un petit bateau qui transportait 16 migrants, mais «non dimensionné pour supporter autant de personnes», a chaviré, le 3 mars, dans le canal de l’Aa, à Watten dans le Nord. Une fillette de sept ans est décédée. BERNARD BARRON/AFP

DÉCRYPTAGE - Après les «small boats», les passeurs privilégient les passages par les canaux et les rivières, à des kilomètres de la mer, pour rejoindre l’Angleterre.

Watten (Nord)

Utiliser les canaux et les rivières pour atteindre la mer et ainsi éviter la surveillance policière sur la côte aux abords des plages: c’est la nouvelle stratégie des passeurs dans le Nord et le Pas-de-Calais. Il y a quelques jours, à Watten (Nord), village de 2 500 habitants, un naufrage a causé la mort d’une fillette de 7 ans. Rena se trouvait, avec ses parents et ses trois frères et sœurs, sur une petite embarcation transportant 16 migrants. Le bateau n’étant «pas dimensionné pour supporter autant de personnes», selon le parquet de Dunkerque, les passagers se sont tous retrouvés à l’eau. Ce drame inédit a surpris tout le monde dans ce village paisible: «On n’avait jamais pensé à ça, explique Daniel Deschodt, maire de la commune. Watten, c’est à plus de 25 km de la mer! Il y a des écluses à passer et les bateaux qu’on trouve ici sont faits pour la pêche en rivière, pas pour aller en mer.»

C’est pourtant bien ce mode opératoire qui a permis à des migrants, il y a une quinzaine…

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