Toulouse-Stade Français : Les «gros» avaient faim, Ntamack se libère, Paris toujours zéro pointé à l’extérieur... Les tops et les flops
TOPS
Les « gros » avaient (très) faim
Si Toulouse a dominé le Stade Français dimanche soir au Stadium, c’est en partie grâce à ses talonneurs. Les avants haut-garonnais signent trois des cinq essais du Stade (doublé de Mauvaka, 68e, 77e et Marchand, 14e). Ce dernier, capitaine du soir en l’absence d’Antoine Dupont, grippé, termine également le match avec 11 courses réalisées avec le ballon, soit 37 mètres parcourus cuir en main. Symptomatique de son impressionnante activité du soir.
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Romain Ntamack se libère
L’ouvreur toulousain, orphelin de son compère Antoine Dupont, mais bien épaulé par son remplaçant Paul Graou, a réalisé un bon match. Celui qui a été blessé pendant de longs mois la saison dernière, a inscrit son premier essai de la saison en Top 14 (53e), sur une action pleine de réussite. Le N.10 du Stade affiche également quatre défenseurs battus dans cette rencontre et 25 mètres parcourus ballon en main. Le Haut-Garonnais retrouve de sa superbe.
Le Stade Français s’est battu comme un lion
Malgré sa (très) jeune équipe remaniée du soir, les Parisiens n’ont clairement pas à rougir de leur prestation et n’ont pas démérité face aux champions de France. Les nombreux changements opérés avant le Classico n’ont pas condamné les Soldats Roses qui se sont vaillamment battus, avec leurs armes. Emmenés par un Pierre-Henri Azagoh, Ryan Chapuis, Francisco Gomez Kodela et Louis Carbonel des grands soirs, les joueurs de la capitale ont grandement titillé et même inquiété les Toulousains jusqu'au coup de sifflet final. Les hommes de Paul Gustard étaient même à deux doigts de chaparder le bonus défensif et de retirer des mains le bonus offensif haut-garonnais. On leur prédisait l’enfer mais les demi-finalistes de la saison dernière ont fait (bien) mieux que résister.
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Toulouse à la fête
Les hommes d’Ugo Mola concluent leur fabuleuse année 2024 de la meilleure des manières. En gagnant et en dominant le rugby français encore et encore. Même si les Haut-Garonnais n’ont clairement pas été transcendants dans cette rencontre, les Rouge et Noir ont tout de même accompli leur mission en récupérant la place de leader du Top 14 au profit de l’UBB, grâce au bonus offensif glané en toute fin de match. Après ses titres de champion de France et de champion d’Europe la saison dernière, le Stade Toulousain est sacré champion d’automne à l’issue de la phase aller et peut, à nouveau, rêver d’un magistral doublé.
FLOPS
Un Stade victorieux mais poussif
On aurait pu attendre un peu mieux des Toulousains pour finir 2024. Devant les 33.000 spectateurs du Stadium, le succès haut-garonnais a mis du temps à se dessiner, enquiquiné par d’accrocheurs joueurs en rose. Les Rouge et Noir ont, la grande majorité du match, balbutié leur rugby, ne trouvant pas leur rythme, en se mettant beaucoup trop de fois à la faute. Le boulot a finalement été fait pour les Stadistes, mais on attendait quand même (vraiment) plus d’eux sur ce match. L’excellence oblige l’exigence.
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Paris zéro pointé à l’extérieur
Que l’histoire aurait été belle si le Stade Français, au supplice depuis le début de saison loin de son antre de Jean-Bouin, avait glané ses premiers points à l’extérieur dans le Classico, qui plus est sur la pelouse du Stade Toulousain... Mais les coéquipiers de Romain Ntamack en ont décidé autrement. Avec cette défaite, qui était attendue, les Parisiens restent englués à la 11e place du championnat, à un seul petit point de la zone rouge. Eux, qui étaient si solides et performants hors de leur base la saison dernière, sont toujours Fanny cette saison dans ce domaine. Comme si leurs points forts s’étaient évaporés et volatilisés en quelques mois. Terrible.