«Mieux écrit», «à ne pas rater», «lumineux», Jurassic World : Renaissance enchante la critique

Trente ans après et sept films plus tard, les dinosaures sont de nouveau sur grand écran. Que peut encore raconter cette franchise lancée par Steven Spielberg qui s’est essoufflée ces dernières années avec Chris Pratt dans le rôle d’un dompteur de vélociraptors ? Avec Jurassic World : Renaissanceen salles dès ce vendredi 4 juillet, Gareth Edwards mise sur la nostalgie. Le cinéaste met en scène une mercenaire expérimentée, Zora Bennett (Scarlett Johansson) doit organiser une expédition clandestine pour collecter des échantillons d’ADN de dinosaures pour mettre au point un remède susceptible de guérir des maladies graves. Tout en y ajoutant une bonne dose de divertissement familial. La presse, majoritairement unanime sur le long-métrage, le qualifie même du « blockbuster de l’été à ne pas manquer ».

Au Figaro, Olivier Delcroix n’a pas boudé son plaisir devant ce nouvel opus, dont le « retour aux sources était nécessaire ». « Entre la chasse à la baleine jurassique, orchestrée avec maestria, une scène de poursuite endiablée entre un T. rex et un canot de sauvetage dans une rivière, sans oublier la séquence sur une falaise où les héros vont chiper un œuf de Quetzalcoatlus dans son nid, Jurassic World : Renaissance fait le plein d’émotions fortes », estime-t-il. Avant d’ajouter: «Le film se révèle un grand et beau divertissement estival. Peut-être celui dont la franchise avait besoin pour sortir de l’ornière ». 

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«Divertissement estival»

Pour miser sur la nostalgie, quoi de mieux que de reprendre au scénario David Koepp, l’auteur des deux premiers volets sortis en 1993 et 1997. « En faisant appel au scénariste David Koepp, Steven Spielberg, toujours producteur, a remis au programme l’aventure simple, sympathique et familiale », écrit Frédéric Strauss de Télérama . « Dans cette nostalgie pour les productions mythiques des années 1970, Renaissance retrouve le goût authentique du divertissement estival. »

Des propos corroborés par Valérie Gaget de Franceinfo : « Aventure, humour et sensations fortes : le septième film de la franchise reprend les ingrédients qui ont fait son triomphe. ce retour aux sources de l’aventure est l’un des points forts du film qui multiplie les allusions à la version d’origine », souligne-t-elle.

Gareth Edwards, réalisateur-sauveur des dinosaures

La réalisation de Gareth Edwards (Rogue One, Monsters) a également été saluée. « Gareth Edwards a un don : celui de s’approprier des blockbusters cultes sans dénaturer l’essence des franchises. Toute sa force réside dans sa capacité à proposer des séquences à la fois spectaculaires et émotionnelles », considère La Provence . « Voici le temps du renouveau, qu’il faut attribuer à un homme brillant dans tout ce qu’il touche : Gareth Edwards », poursuit de son côté, Renaud Baronian du Parisien . « Suspense hyperanxiogène, scènes marines démentielles durant la première heure, fabuleux et ahurissants effets spéciaux… Edwards nous fait la totale. »

Le cinéaste renoue avec « l’esprit originel d’une saga qui s’était vue plus grosse que le bœuf », ajoute Première . « Cette renaissance est bien partie pour être le blockbuster le plus cool de l’été (...)Il reste un Jurassic espoir. » Le long-métrage a également séduit dans les pays anglo-saxons, notamment au Royaume-Uni, où The Guardian  n’a pas hésité à mettre quatre étoiles sur cinq. « Jurassic World : Renaissance est un film plus lumineux, plus léger, plus drôle, mieux interprété, mieux écrit avec des clins d’œil aux précédents opus », souligne Peter Bradshaw. « David Koepp a réussi à reprendre les recettes qui fonctionnaient si bien dans le premier film », complimente Variety .

Trop de nostalgie, tue la nostalgie ?

Des voix moins flatteuses s’élèvent parmi les éloges. À l’instar de Marius Chapuis dans Libération  estimant que «le film n’est qu’un « cocktail des premiers épisodes : émerveillement en toc devant des herbivores géants ; cavale pour échapper à un T. Rex qui roupillait tranquillos ; et, puisque c’est une suite, un peu de surenchère avec un dino mutant très vilain en guise de boss de fin ». 

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« Par sympathie pour son réalisateur Gareth Edwards, pour la qualité des effets spéciaux et pour Scarlett Johansson, on accorde un second point à l’entreprise… mais c’est très bien payé, tant le film n’a pratiquement rien de neuf à proposer par rapport à ses précédents opus », ajoute de son côté, Le Point . « Malheureusement, au lieu de la renaissance tant attendue, la franchise d’Universal continue de se nécroser. Ce nouvel opus est une redite un peu ennuyeuse qui n’apporte rien de neuf à la saga, si ce n’est un segment plutôt amusant sur l’eau, un environnement inexploité jusqu’ici», enchérit Ecran Large

Le blockbuster semble se perdre dans un « fan service » à outrance. C’est un film « sans âme, sans perspective, complètement déconnecté du point de vue des personnages. Il s’agit juste une vallée peuplée de dinosaures », écrit IGN . Pour la BBC , nous sommes devant le « blockbuster le plus faible de la franchise ». Ce septième film apparaît davantage comme « un reboot d’un reboot » plutôt que d’un film original.