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C'est la première fois qu'elle se sert d'une arme à feu. Cette jeune femme participe à une formation militaire au Venezuela. Comme elle, des milliers de civils volontaires de tous les âges et de tous les milieux ont répondu à l'appel de leur président. Les stands de tir affichent complet. "Il n'y a pas que les militaires, le peuple entier doit se préparer. Tout peut arriver aujourd'hui à notre pays. On veut défendre notre drapeau et la paix", affirme Yedilbon Solano, avocate.
Devant les caméras, la propagande bat son plein. Les chefs de ces formations galvanisent les nouvelles recrues dans cette milice civile aux accents anti-impérialistes. L'ennemi désigné est américain. "Les Américains pensent qu'ils vont nous envahir et qu'ils pourront rentrer chez nous comme ça. Mais ils ne pourront pas, car ici, nous sommes des hommes et des femmes qui se sacrifieront pour la patrie", lance Victor Montero, chef d'une milice pro-gouvernementale.
Lutter contre les cartels de la drogue
Ces derniers jours, Washington a envoyé huit navires de guerre au large du Venezuela. Officiellement, il s'agit de lutter contre le narcoterrorisme et d'éliminer les cartels de la drogue. La semaine dernière, une première frappe américaine avait détruit une embarcation avec 11 personnes à bord. Un nouvel avertissement à Nicolas Maduro, le président vénézuélien.
"Nicolas Maduro est un trafiquant de drogue inculpé aux États-Unis et un fugitif recherché par la justice américaine. Je me fiche de ce que disent les Nations unies. C'est un fugitif recherché par la justice américaine. Il n'est pas le dirigeant légitime du Venezuela. Nous ne l'avons pas reconnu", avait déclaré Marco Rubio, le secrétaire d'État américain, le 4 septembre dernier.
Une crise économique sans précédent
Lundi 15 septembre, Nicolas Maduro a accusé les Américains de préparer une agression à caractère militaire. Depuis plusieurs jours, les télévisions officielles montrent une armée prête à combattre et relaient les messages virulents de la présidence.
"Nous sommes confrontés à des forces extrémistes venues du Nord, des extrémistes nazis, et l'humanité doit le savoir. Le Venezuela est en première ligne du combat pour l'humanité, pour le droit à la paix", a assuré le président vénézuélien autocrate, qui s'accroche au pouvoir depuis 13 ans dans un pays plongé dans une crise économique sans précédent.