Clermont-Toulouse : Jelonch et Lacombre d’acier, Mallia (sur)doué, Urdapilleta dépassé... Les tops et les flops

TOPS 

Anthony Jelonch et Thomas Lacombre d’acier

Le troisième ligne haut-garonnais, qui est dans le groupe du XV de France pour le déplacement en Italie lors de la troisième journée du Tournoi des six nations, n’a pas fait les choses à moitié pour son retour, quasiment un mois après son dernier match, et pour emmagasiner un maximum de confiance avant de retrouver les Bleus. Le Toulousain signe un doublé face à Clermont (36e, 61e), à chaque fois en étant opportuniste, et ne rate que deux plaquages sur ses onze tentés. Un match de patron, où, en période de doublon, le Stadiste a montré l’exemple aux jeunes pousses de son équipe. De son côté, Thomas Lacombre a également signé une grande prestation. Le talonneur a fracturé, à de nombreuses reprises, le rideau défensif auvergnat, en faisant parler sa puissance (aucun plaquage raté), et a également été présent au sol, aux grattages. Un match (très) encourageant de sa part, où il a su parfaitement saisir sa chance en l’absence des titulaires indéboulonnables.

Juan Cruz Mallia (sur)doué

Que ne sait pas faire l’Argentin ? La question peut se poser après sa nouvelle grande prestation au Michelin. Véritable couteau suisse de son équipe, le Toulousain peut jouer arrière, centre ou à l’ouverture. Le joker de cette formation haut-garonnaise qui cumule également huit points au compteur, tous glanés au pied (deux pénalités, une transformation). Un joueur d’une immense qualité et de très en grande classe. Un régal à voir sur le terrain.

Orphelin de ses cadres, le Stade récupère quand même son trône

Le Stade Toulousain donne l’impression, même sans la plupart de ses internationaux français, de pouvoir remporter, sans trop de soucis, le titre de champion de France à l’issue de la saison. C’est dire la marge que possède l’écurie haut-garonnaise sur ses poursuivants. Les «jeunes» ou les remplaçants, appelés sur le devant de la scène en période de doublon, ne déçoivent jamais. Ces derniers sont en «mission», parfaitement encadrés par les plus expérimentés. Une formule magique et implacable qui a permis au Rouge et Noir, de triompher en Auvergne, et de récupérer le trône du Top 14.

FLOPS

Benjamin Urdapilleta (complètement) dépassé 

Forcé d’entrer en jeu à l’arrière à la suite des blessures de ses coéquipiers, le vétéran argentin a livré une prestation désastreuse. Jamais dans le rythme, dépassé physiquement et techniquement, le Clermontois a montré tout le poids des années qui s’accumule sur ses épaules vieillissantes. Le Jaunard a également été coupable de nombreuses erreurs directes, concédant même une pénalité. L’ouvreur auvergnat a parachevé sa terrible faillite en échouant à trouver une pénaltouche pour son équipe. Une erreur grossière, sanctionnée dans la foulée par les Toulousains, qui a donné lieu à l’ultime essai de Paul Graou (67e). Le Puma peut se rassurer, son compatriote Bautista Delguy, sur l’aile, a également été catastrophique.

L’ASM s’est écroulée 

Les hommes de Christophe Urios, qui avaient déjà laissé passer trop d’occasions d’essais en première période, en se mettant à chaque fois à la faute dans les 22 mètres toulousains, se sont écroulés lors du dernier quart d’heure. Alors que ces derniers ont démarré pied au plancher à la reprise du deuxième acte, les Jaunards ont été balayés après le second coup d’accélérateur du Stade, laissant sur place le rideau défensif clermontois, en miettes.