Real-Atlético : pourquoi cette affiche fait saliver tout Madrid

Real-Atlético : pourquoi cette affiche fait saliver tout Madrid

Kylian Mbappé, auteur d’un triplé contre Manchester City en barrages de Ligue des champions, sera attendu face à l’Atlético mardi. Juan Medina / REUTERS

Au coude-à-coude en championnat, les deux clubs madrilènes s’affrontent en 8es de finale de Ligue des champions mardi soir. La pression est sur les épaules du Real qui marche sur des œufs.

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La maxime selon laquelle «tout va très vite dans le football» ne se vérifie jamais mieux qu’au Real Madrid. Il y a eu la crise de l’automne, avec deux défaites en Ligue des champions et la gifle donnée par Barcelone en Liga (0-4) ; celle de l’hiver, avec une nouvelle leçon du Barça en finale de Supercoupe d’Espagne (2-5), et voilà qu’une troisième turbulence pointe le bout de son nez, toujours entrecoupées de périodes riches en confiance, dignes d’un club aux 15 trophées européens.

Le Real marche sur un fil, et ses doutes sont de l’huile sur le feu né du tirage au sort des 8es de finale de Ligue des champions. Les Merengue reçoivent leur voisin, l’Atlético, ce mardi (21h). L’affiche fait saliver. Champion en titre renforcé par l’arrivée de Kylian Mbappé, le Real a dû passer par les barrages face à Manchester City, une bête blessée. Sa victoire au courage à l’aller (2-3) et sa démonstration au retour (3-1), avec un triplé de sa vedette française, l’ont replacé parmi les favoris.

Ancelotti égratigne ses attaquants

Ça, c’était avant l’accident de Séville. Les joueurs de Carlo Ancelotti sont tombés chez le Betis samedi dernier (2-1). Dans la presse espagnole, on critique «l’indolence» observée sur le terrain. Dans les bureaux de Valdebebas, le centre d’entraînement du club, on se désespérerait d’un manque de régularité et de cohérence collective. Contre le Betis, «dans les 20 premières minutes», la ligne d’attaque a «bien» pressé la défense adverse, «et dans les 70 minutes suivantes, elle l’a mal fait», a pesté Ancelotti. Mbappé, Vinicius et Rodrygo étaient les trois titulaires devant.

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«Cette défaite a donné un coup au moral que seule la présence de la Ligue des champions peut faire disparaître», écrit le quotidien Marca. Et d’autant plus avec le contexte d’un derby de Madrid. Question de suprématie locale, d’honneur aussi. L’Atlético a la fâcheuse habitude de vivre dans l’ombre de la Casa Blanca, surtout en Coupe d’Europe. Finale 2014, quarts de finale 2015, finale 2016 et demi-finales 2017 : à la fin, c’est toujours le Real qui gagne.

L’Atlético vient de doubler le Real en Liga

Le nouveau coup de mou merengue donne de l’espoir à l’Atlético, galvanisé par sa forme olympique en Liga (11 victoires sur ses 15 derniers matches). Au classement, son succès étriqué face à l’Athletic Bilbao samedi (1-0) lui a même permis de doubler… le Real, et rester à deux points du leader barcelonais. Malgré un Antoine Griezmann un peu plus en retrait, et avec un Julian Alvarez en pleine bourre devant, les Colchoneros semblent prêts. «C’est un match très important», a insisté l’entraîneur Diego Simeone.

En plus des nuages noirs au-dessus de sa tête, le Real devra faire sans Jude Bellingham, suspendu, et peut-être sans Federico Valverde, incertain. Deux joueurs majeurs dans le cœur du jeu. Un point d’interrogation demeure aussi concernant Mbappé, opéré d’une dent de sagesse il y a une semaine et diminué face au Betis. Presque un détail, car ce qui tracasse Ancelotti est autrement plus global : «Si on joue comme ça mardi, c’est sûr qu’on ne gagnera pas.»