«Ça n’avance pas bien» : quand Émilie Dequenne donnait des nouvelles inquiétantes sur l’évolution de son cancer

Émilie Dequenne, diagnostiquée d’un cancer rare de la glande surrénale en octobre 2023, est morte à l’âge de 43 ans. Le 1er décembre 2024, la comédienne belge était l’invitée du portrait de la semaine d’Audrey Crespo-Mara dans Sept à Huit, sur TF1. Une longue interview au cours de laquelle l’actrice belge s’était confiée, en toute transparence, sur l’évolution du cancer contre lequel elle se battait depuis près d’un an et demi.

Des nouvelles peu réjouissantes. «Il se trouve que malheureusement, ça n’avance pas bien. Il y a une partie de mon cancer qui répond (au traitement, NDLR) et une partie qui n’y répond pas, voire qui progresse. La partie qui progresse est plus grande que celle qui réduit», expliquait-elle. Et d’ajouter : «Me revoilà partie pour la chimiothérapie que j’ai connue il y a un peu plus d’un an, avec même une petite dose en plus d’un truc nouveau qui, paraît-il, va surprendre la tumeur, mais qui nécessite une hospitalisation. Je vais à nouveau perdre mes cheveux », se désolait-elle.

Révélée pour son rôle dans Rosetta des frères Dardenne, lauréate du prix d’interprétation féminine du Festival de Cannes en 1999, Émilie Dequenne souffrait d’un corticosurrénalome. «Un drôle de nom», comme elle le constatait elle-même. «C’est un cancer hyper rare, qui touche une à deux personnes, sur un million par an dans le monde», détaillait-elle encore. Outre sa rareté, ce dernier est très agressif, puisqu’il s’attaque à aux glandes surrénales, qui produisent des hormones vitales pour le corps.

C’est en octobre 2023 que l’actrice avait révélé sa maladie, deux mois seulement après avoir appris la mauvaise nouvelle. «J’étais en tournage. J’avais mal au ventre et j’étais très fatiguée. Petit à petit, de fil en aiguille, c’est une sorte de cauchemar qui commence. Une prise de sang bizarre, un scanner à passer, une masse au scanner. Une masse énorme sur la surrénale… Elle était énorme», insistait-elle. Puis est venu le temps du diagnostic, sa violence et la peur qui l’accompagne. «J’étais terrorisée, d’autant que l’oncologue qui me l’a annoncé me tenait la main (…). Il m’annonce ce truc comme étant ultra-grave, très rare, très agressif, extrêmement récidiviste… J’avais l’impression qu’on me laissait six mois à vivre», se souvenait-elle sur le plateau de TF1.

«On ne parlera jamais de guérison»

Quand on l’interrogeait sur ses chances de guérison, l’actrice, qui disait savoir «pertinemment [qu’elle ne vivrait] pas aussi longtemps que prévu », en profitait pour corriger les amalgames. «On ne parle que de rémission, on ne parlera jamais de guérison. Mais oui, il m’est arrivé d’avoir un moment de tranquillité. Puis j’ai senti cet été que ça n’allait pas très bien dans mon corps». En effet, le 8 novembre 2024, la Belge de 43 ans avait partagé son désarroi avec ses quelque 45 000 abonnés sur Instagram. Quelques mots plaqués sur un fond noir. «Aaaaargh. Besoin de m’exprimer. Ce n’est pas bon de comparer, mais ma vie "d’avant" me manque tant. Je vais m’adapter, faire autrement. Mais parfois, c’est vraiment dur. Et jouer me manque TELLEMENT !», avait-elle écrit. Une déclaration touchante, légendée du hashtag «#nocomment», qui avait immédiatement reçu une vague de commentaires d’encouragement.