Affaire Guillaume Meurice : l’humoriste convoqué par la police

« C’est l’histoire d’un mec… qui fait des blagues en 2023. » C’est par un tweet accompagné d’une photo de l’en-tête du procès-verbal de sa convocation que l’humoriste Guillaume Meurice a annoncé, mi-ironique, mi-désabusé, avoir été entendu par la police, mardi 21 novembre, dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine). Il a dû répondre, en audition libre, de l’accusation de « provocation à la haine et injure publique aggravée », après le dépôt d’une plainte, le 6 novembre, de l’OJE (Organisation juive européenne).

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C’est l’ultime secousse de cette polémique né de son sketch diffusé le 29 octobre sur le plateau de France inter, dans l’émission « Le Grand Dimanche soir », où il évoquait un Benyamin Netanyahou qualifié de « nazi mais sans prépuce ». Après un avertissement de Sibyle Veil, la directrice de Radio France, sur fond de campagne de harcèlement d’une violence inouïe accompagnée de menaces de morts à l’encontre de Guillaume Meurice, mais aussi de toute l’équipe, au point où l’émission n’a pu avoir lieu dimanche dernier, son animatrice Charline Vanhoenacker ayant dû être mise au repos par son médecin, voilà désormais l’humoriste tenu de répondre de ses propos au sein d’un commissariat.

Vague de soutiens

La nouvelle a déclenché une vague de colère et de soutiens sur les réseaux sociaux face à ce nouvel assaut contre les « libertés publiques ». L’historienne Ludivine Bantigny a ainsi dénoncé, sur X (ex-Twitter) cette convocation comme un « symbole autoritaire » : « Consternant, délirant et vraiment très inquiétant. Un symbole autoritaire de ce régime où la police l’emporte sur les libertés publiques. Grand soutien à Guillaume Meurice », a-t-elle réagi.

D’autres mettent en avant la différence entre le sort fait depuis plusieurs semaines à l’humoriste de France inter et celui réservé à Gaspard Proust qui, dans un sketch sur Europe 1, appelait, à grand renfort d’allusions racistes, à renvoyer dans un grand charter les jeunes musulmans. Ce dernier n’a, à aucun moment, été inquiété ni tenu par les autorités de répondre de ses propos.

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