Fermeture de 30 supermarchés : la colère des ex-salariés de Casino
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Le magasin Casino qui les employait a été racheté par Intermarché il y a un an et demi. Mais le groupe a décidé de baisser définitivement le rideau. 52 salariés viennent de perdre leur emploi et accusent le coup. "Ça a été un choc par rapport à Intermarché qui était revenu après Casino. C'était vraiment dur", confie Antony Amaru, ex-salarié. "Quand ils sont arrivés on s'est dit 'super, on nous a repris, on ne nous a pas laissés tomber, on va repartir sur autre chose' et, au final, rien. Rien du tout. On nous a laissés tomber, on va dire, complètement", déplore Stéphanie Amaru.
Un accord a été signé entre le syndicat et la direction. Et même si celui-ci prévoit des dédommagements et des reclassements, certains craignent pour leur avenir comme Sylvie Dubois, 20 ans d'ancienneté : "61 ans, je n'ai quasiment pas de chances de retrouver un travail. Et j'en suis consciente. Et c'est aujourd'hui ça qui est terrible pour moi. Parce que je ne suis pas encore à l'âge de la retraite."
L'alimentaire après le textile
Au total, sur 300 magasins repris par le groupement des Mousquetaires, 30 ont fermé, 680 salariés ont été licenciés. Intermarché se justifie et évoque un nombre de magasins devenus commercialement inexploitables et une politique commerciale inadaptée.
Selon Yves Puget, rédacteur en chef du magazine LSA, ces fermetures étaient prévisibles : "C'est les aléas quand on rachète un paquet de magasins, et après, c'est aussi un tabou qui est en train de tomber. On connaissait les fermetures dans le non-alimentaire, notamment dans le textile, mais aujourd'hui ce sont des magasins alimentaires qui ferment. Il peut y avoir plein de raisons pour ça". Les 680 salariés doivent recevoir leur lettre de licenciement en septembre prochain.