«Il était hors de question que je ne gagne pas»: Tony Estanguet, une vie de défis

Les couleurs tapissent vite le gris d’un après-midi d’hiver parisien. La nature s’étale, pousse les murs. Tony Estanguet, triple champion olympique de canoë, feuillette son album souvenirs. Les images défilent. Précises. Précieuses. À Oloron-Sainte-Marie, à 30 km de Pau, Henri, son père, fils d’agriculteur, a longtemps consacré son temps libre aux tâches de la ferme. Avant de découvrir les vertus du sport après le bac. L’athlétisme d’abord, avec le saut à la perche. Puis le canoë-kayak, à 22 ans. Coup de foudre.

Il intégrera l’équipe de France, terminera 2 du championnat d’Europe, 4 du championnat du monde. Devenu professeur de sport, il pratiquera la spéléologie, le parapente, passera de nombreux brevets d’État (canoë-kayak, ski, ski nordique, surf…). «Il disait: “On a une chance incroyable dans notre pays, on peut pratiquer des sports dans l’eau, sur terre, dans l’air. En montagne, sur le littoral, en milieu rural, ce serait dommage que vous ne goûtiez pas à tout ça avant de vous spécialiser.”…

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