Euroligue : solide et séduisante, l’Asvel met fin à la folle série du Paris Basketball
Quasiment deux mois qu’on n’avait plus vu cela. Leader de l’Euroligue après une série de 10 victoires, Paris a été stoppé net par l’Asvel (98-93) vendredi, à la LDLC Arena, pour le compte de la 15e journée. Les joueurs de Tiago Splitter n’avaient plus perdu en Europe depuis le 17 octobre, sur le parquet du Bayern (109-107). Ils restent néanmoins en tête (11 victoires, 4 défaites), devant Monaco, le Bayern Munich et Fenerbahçe (10 victoires, 5 défaites). L’Asvel est 15e, à égalité avec le Real Madrid et Vitoria (6 victoires, 9 défaites). Quatre joueurs à 10 points et plus dans les rangs de l’Asvel, qui avait battu le Real lors de sa dernière à la maison (80-78), Théo Malédon (22), N’Diaye (19), Sako (14) et De Colo (12). Deux côté parisien, TJ Shorts (29) et Nadir Hifi (22).
Tout avait bien commencé pour l’Asvel, avec les six premiers points pour Sako (6-0, puis 8-2). Paris se mettait vite à courir et à provoquer une pluie de pertes de balle (10-11). Harrison, Lo et De Colo régalaient de loin (16-14). Hifi aurait aimé se joindre à la fête mais devait se contenter de trois lancers (16-17). Avec souvent Lauvergne dans les bons coups, l’Asvel reprenait les rênes (20-17, puis 22-21) mais c’est Paris qui menait après un premier quart rythmé (22-24 fin 1er QT, puis 24-28). Surveillé comme le lait sur le feu, Malédon faisait mal quand même, et Ndiaye s’y mettait aussi (38-33). Paris dans le dur, pas dans ses standards en termes d’agressivité. Il faut donner du crédit à la défense de l’Asvel. Ciblé en défense, De Colo faisait des dégâts en attaque (42-36). Paris méconnaissable (49-38, puis 49-40 MT). +10 aux rebonds en faveur de l’Asvel (21-11) et déjà neuf pertes de balle pour les Parisiens !
Paris hausse le ton après la pause, mais...
«On est soft. On joue sans identité. Il faudra revenir avec une énergie différente, sans quoi, on va perdre», résumait Shorts. Message reçu par ses camarades. Grâce à la technique de Ward juste avant la pause, Malédon redonnait +10 aux siens avant la reprise (50-40), mais Paris haussait le ton en défense (52-52). Tout à refaire pour l’Asvel, qui repartait de plus belle, avec des actions de classe de Harrison ou Malédon (59-52). Le magicien Hifi montait en température (61-57, puis 67-63) pour résister au collectif rhodanien. Sale séquence pour l’Asvel, avec notamment cette faute offensive de Sako sur la remise en jeu, Paris de retour (69-69)… avant une bombe de Robertson (72-69, 72-71 fin 3e QT). La quatrième faute de Hayes plombait Paris, dominé à l’intérieur. Heureusement pour les visiteurs, Shorts faisait du Shorts (77-77).
Recoller, c’est bien. Virer en tête, c’est mieux. L’Asvel prenait un malin plaisir à en remettre un coup à chaque rapproché parisien (81-77). Et de nouveau alors que Paris avait repris les commandes pour la première fois de la seconde période (81-82), avec ce triple signé Ndiaye (84-82). La cinquième de Hayes. Sale nouvelle pour Paris (86-82). La cinquième aussi pour Harrison côté Asvel, dans une fin de match hachée. Puis folle. Énorme tir de Malédon, de Hifi, de De Colo (92-85). La France a d’incroyables talents. Ça commençait à sentir bon pour la «Green Team», après ce tir casse-croûte de Hifi, puni d’une technique dans la foulée. 1’23 à jouer (93-85). Intenable, Shorts donnait encore quelques frayeurs à la LDLC Arena (93-89) et Sy ramenait les siens à -3 sur un gros dunk (96-93). 10 secondes. Malédon en titane aux lancers (98-93), une brique de Shorts et la messe était dite (98-83 score final).