Dette abyssale et monnaie en chute libre : Raymond Poincaré au secours de la France

Dans la nuit du 21 au 22 juillet 1926, à minuit, une ombre trapue quitte le Palais du Luxembourg en direction de celui de l’Élysée. Cet homme aux cheveux blancs, crâne dégarni et barbiche fournie, est le seul, aux yeux du président de la République, Gaston Doumergue, capable de tirer la France du bourbier financier et monétaire dans lequel elle s’est progressivement enfoncée. Depuis plusieurs mois, à chaque crise ministérielle, les gazettes bruissent de son nom. Cette personnalité providentielle et capable, pense-t-on, de ramener calme et stabilité dans le pays sur son simple nom n’est autre que Raymond Poincaré, sénateur de la Meuse.

L’élu de centre droit, bientôt âgé de 64 ans, est celui qui, alors président de la République, rassembla tous les partis sous la bannière de l’Union sacrée pour combattre l’envahisseur allemand en 1914. Celui qui, dans l’intérêt de la nation, appela à la rescousse son propre ennemi, Georges Clemenceau, lorsque tout semblait perdu en 1917. Le seul jusqu’alors…

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