DIRECT. Dégradation de la note de la France par S&P : "Nous ne pouvons pas ignorer ce nuage", concède le ministre de l'Economie, Roland Lescure

Il déplore l'incertitude concernant les finances publiques françaises. Interrogé par franceinfo samedi 18 octobre, le ministre de l'Economie, Roland Lescure, a réagi au nouvel abaissement de la note de la France vendredi par l'agence S&P. "Nous ne pouvons pas ignorer ce nuage qui s'ajoute à un bulletin météo qui est déjà assez gris", a-t-il concédé. C'est un appel à la lucidité, à la responsabilité. C'est un appel au sérieux." Pour le ministre, cette décision de S&P appelle à des "efforts", et avant tout le vote du budget 2026. Suivez notre direct.

La note S&P de la France abaissée d'un cran. L'agence de notation S&P Global Ratings, l'une des plus grandes firmes dans ce domaine, a abaissé vendredi soir la note de la France de AA- à A+, estimant que "malgré la présentation cette semaine du projet de budget 2026, l'incertitude sur les finances publiques françaises demeure élevée". Les notes des autres agences sont attendues courant novembre.

Un cap fixé pour le budget. "Pour les convaincre que nos estimations sont les bonnes, il faut qu'on vote notre budget", a réclamé Roland Lescure sur franceinfo. "C'est vraiment à nous, et quand je dis nous, c'est à la fois le gouvernement et le Parlement, de convaincre les observateurs, les agences de notation, les marchés financiers", a relevé le ministre, qui rappelle que le gouvernement a déposé un projet de budget pour 2026 mardi dernier, visant "à accélérer la réduction du déficit public à 4,7% du PIB (produit intérieur brut), on est à 5,4% cette année"

Nouvelles taxes et suppression de niches fiscales au programme. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a dévoilé mardi en Conseil des ministres le projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la Sécu. Parmi les mesures proposées figurent une nouvelle taxe sur les holdings patrimoniales, la prolongation de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises ou encore la suppression d'une vingtaine de niches fiscales "qui ne produisent plus aucun effet budgétaire"