«Pourquoi les enfants musulmans verraient les enfants chrétiens apprendre et pas eux?»: au Liban, le système éducatif à l’épreuve de la guerre

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Une affiche à l’effigie de l’ancien secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans le quartier de Kafaat, au sud de Beyrouth, le 1er novembre.
  AFP

REPORTAGE - Tandis que les écoles publiques accueillent massivement des déplacés et ont dû reporter la rentrée scolaire, les établissements privés - majoritairement chrétiens - ont pu accueillir leurs élèves.

Beyrouth

Dans l’école Saint Vincent de Paul située dans le quartier Clémenceau, à Beyrouth, un groupe de femmes vêtues de noir est assis sur un banc, le regard dans le vide. De rares bouffées d’air frais agitent le linge qui, sur les fenêtres de l’établissement, sèche au soleil. Il y a là des couvertures, des t-shirts encore tachés et des sous-vêtements. Une dizaine d’enfants jouent dans la cour de récréation tandis que la sonnerie retentit pour rien. Ces enfants n’ont pas fait leur rentrée scolaire début octobre. Près de 880 déplacés ont trouvé refuge dans les salles de classe après que leurs quartiers ont été lourdement bombardés par Israël. À la place des tables, les matelas jonchant le sol accueillent des corps fatigués par l’exil. Au deuxième étage du bâtiment principal, une femme aide son fils à se laver à l’aide du lavabo des toilettes.

«Je suis arrivée de Dahieh  le 27 septembre et j’ai trouvé l’école ouverte, donc je me suis installé, raconte Mohammed, assis sur…

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