RÉCIT - La nomination d’un premier ministre réputé plus politique que sa prédécesseur s’illustre d’abord et avant tout au sein de la Chambre des députés.
Groggy. En écoutant le nouveau premier ministre lui répondre, lors des traditionnelles questions au gouvernement mardi après-midi, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, paraît accuser le coup. Il vient de reprocher à Gabriel Attal sa «cohabitation avec la droite dure», en référence aux ministres sarkozystes Catherine Vautrin et Rachida Dati qui siègent au sein de son gouvernement, et plus globalement la «grave et coupable faillite politique et morale» de l’exécutif. «Je vais vous dire: je préfère travailler avec Rachida Dati et Catherine Vautrin qu’avec Jean-Luc Mélenchon comme vous. Voilà. Ça nous différencie», lui oppose Gabriel Attal dans un regard triomphant, sous les hourras des députés de son camp et des ministres tout sourire de son banc. «Il était galvanisé», commente un député présent dans l’Hémicycle.
Avant les socialistes, les groupes écologistes et Insoumis, qui avaient eux aussi envoyé leur présidente, Cyrielle Châtelain et Mathilde Panot…