Le coup de poker était risqué, mais il s’est avéré hautement lucratif. Une clause audacieuse dans l’accord de rachat de l’opérateur américain Sprint (filiale de SoftBank Group) par T-Mobile US (filiale de Deutsche Telekom), signé en février 2020, permet près de quatre ans plus tard au conglomérat japonais d’amasser pour 7,6 milliards de dollars d’actions T-Mobile… sans avoir à débourser un seul centime en échange.
La fusion à 37 milliards de dollars entre les numéros 3 et 4 du marché de la téléphonie mobile aux États-Unis, bloqué durant deux ans par les autorités antitrust, a permis de constituer un nouvel ensemble qui a gardé le nom de T-Mobile US. Selon les termes initiaux de l’opération, le groupe allemand devait détenir 42 % du capital de ce troisième acteur renforcé des télécoms.
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Mais le groupe japonais a accepté en février 2020 des termes à première vue moins avantageux, qui lui garantissait 24 % du capital. Le diable était dans les détails. Une clause spécifiait que SoftBank devait…